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Titre VO : A simple favor
Casting: Anna Kendrick, Blake Lively, Henry Golding
Réalisateurs : Paul Feig
Durée : 1h58
Date de sortie : 26 septembre 2018
Paul Feig est un réalisateur qui dernièrement a attiré (injustement) les foudres d’un public de fans… c’était pour son reboot plutôt réussi de Ghostbusters.
Le film ayant été rejeté de partout, Paul Feig semblait être devenu l’ennemi numéro 1 du cinéma et personne ne pouvait imaginer un aussi bon comeback qu’avec son nouveau film L’ombre d’Emily.
Venu à Paris, accompagné de ses deux actrices principales, pour présenter son nouveau bébé, Paul Feig a annoncé la donne, à savoir s’être inspiré d’Hitchcock pour son nouveau film. Autant dire que dans la salle est apparu un doute dingue. Ne visait-il pas à nouveau haut en associant un mythe du cinéma pour sa nouvelle comédie ?
Pourtant il aura fallu tout juste 15 petites minutes au film pour que le public comprenne qu’au delà des inspirations évidentes allant jusqu’à appeler un des héros du film Townsend (que les fans de La mort aux trousses apprécieront) ou à jouer sur l’aspect blonde incendiaire, que non, Paul Feig n’a rien surestimé et que oui L’ombre d’Emily est un digne successeur des meilleurs Hitchcock.
Entre un humour de qualité et jamais lourd, des actrices au charisme incroyable ou encore le décor d’une petite ville paisibles, Paul Feig a effectivement regroupé tous les bons éléments d’un classique du suspens.
Mais là où le film est le plus réussi et rend le plus bel hommage à Hitchcock réside dans son scénario que le maître du suspens, s’il était encore e vie, aurait bataillé pour pouvoir le réaliser.
L’histoire est prenante, cohérente, regorge de multiples twists parfois tordus, mais jamais impossibles et ce jusque dans les dernières minutes du film.
Pour donner vie à ceci et bien que ce soit uniquement les femmes sur l’affiche, on a bien un magnifique trio d’acteur en la personne de Anna Kendrick, Blake Lively et Henry Golding
Les trois acteurs proposent des performances crédibles et accrochent la caméra directement. On se tracasse pour le personnage de Blake Lively, on compatit pour celui d’Anna Kendrick et on a du mal à aimer et comprendre celui interprété par Henry Golding.
Le trio forme une belle équipe et les seconds rôles sont là certes pour remplir mais le font très bien, sans jamais sembler paraître au dessus du cast principal.
Au niveau de l’esthétique du film, les compteurs sont au vert même si on a un peu de mal à comprendre la présence d’autant de chansons françaises dans le film et notamment Zaz.
Pour le reste, la réalisation est soignée, ne souffrant d’aucun temps morts et à l’image d’Hitchcock parvient en deux heures à alterner parfaitement moment d’humour et moment de suspens.
Paul Feig revient par la grande porte et montre que même quand on essaye de le rabaisser sous terre (injustement) il est capable de revenir avec ce qui est aujourd’hui son meilleur film.
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