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Réalisateur : Damien Chazelle
Acteurs : Ryan Gosling, Claire Foy, Kyle Chandler, Pablo Schreiber
Durée : 2h21
Date de sortie : 17 octobre 2018
Après deux films à thèmes musicaux qui ont chacun su faire parler d’eux, Damien Chazelle revient cette année presque 2 ans seulement après la sortie de La La Land, avec cette fois-ci un biopic sur Armstrong. Non, on ne parle pas du musicien de Jazz Louis Armstrong, mais bien de Neil Armstrong, le tout premier homme à avoir marché sur la Lune. Détrompez-vous et soyez certains que Damien Chazelle nous offre ici une histoire différente de ce qu’il pouvait nous offrir avec le célèbre et magnifique La La Land. Cette fois, il creuse au plus profond du personnage de Neil interprété par son nouvel acolyte, Ryan Gosling. S’il livre une performance incroyable c’est parce qu’il est dirigé avec justesse par Chazelle lui-même, qui surprend par sa vision si précise qu’il a eu pour ce film et qu’on ressent avec tellement de plaisir et de surprise.
En effet, fini les chorégraphies et les chansons, Chazelle monte d’un cran avec 2h21 de film exécutés à la perfection avec des personnages travaillés et des plans multiples qui offrent une mise-en-scène plus qu’appréciable. Rien que la scène d’ouverture nous le montre tout de suite.. ça bouge dans tous les sens, on est enfouis dedans sans perdre une seconde, les plans en caméra subjective nous plonge à la place de Neil.
Neil, cet homme si humain, déterminé, intelligent mais qui à tant souffert. Nous sommes dans sa tête à lui, l’humain et non le héro qu’un autre réalisateur aurait très bien pu nous offrir dans les années à venir. Car oui, Chazelle reste intimiste, réaliste. Neil n’est pas montré comme un showman mais sa vie nous est décousu de long en large afin d’en apprécier l’humain et non juste le célèbre premier homme à avoir marché sur la lune. Le film est ponctué de belles et tristes images de lui et de sa vie de famille, mais aussi, nous ressentons sa peine quant à la perte de ses collègues ou même de sa fille. Grâce à ces scènes touchantes, nous sommes au plus près de lui et son humanité ressort plus forte. Claire Foy excelle dans son rôle de femme et mère touchante, aimante et protectrice.
Damien Chazelle sait bien le faire : proposer une mise en scène authentique. Rien que l’image et ce grain qui nous rappel ces films des années 70/80. On a qu’une envie en sortant de ce film, c’est de revoir Apollo 13 ou un autre grand classique du genre. Le travail sur les couleurs, les ombres, la lumière et les visages sont d’une telle exactitude que s’en est émouvant. Nous sommes réellement plongés dans les années 60 notamment grâce à ce grain et la bande-originale. Et celle-ci… Justin Hurwitz, que Chazelle a connu à l’époque de l’université et avec qui il a travaillé sur La La Land, monte aussi d’un cran et nous stupéfait littéralement jusqu’à nous coller à notre siège avec ses compositions originales, splendides, surprenantes et même spectaculaires.
Les plans sur la lune avec la musique sont littéralement une des plus belles chose à voir au cinéma cette année. On en reste bouche-bée. Le silence, quelques notes de musique, les respirations, nul besoin d’en entendre plus pour être stupéfait, tout est là. Pas de planté de drapeau (ce qu’on apprécie) mais bien le célèbre « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité« .
Il a fait plus fort, il a vu plus gros et plus grand et cela sans poudre aux yeux. Damien Chazelle a eu une vraie vision pour ce film qu’il a mis à exécution avec brio. Un pari risqué mais pas de doute, Damien Chazelle a définitivement sa place dans la liste de nouveaux grands réalisateurs tels que Denis Villeneuve. First Man est le film à voir en cette fin d’année.
« The Eagle has landed »
N’hésitez pas, courrez pour un magnifique voyage dans l’espace dès le 17 octobre.
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