Critique de « Bienvenue à Marwen »

Bienvenue à Marwen

6.5

Scénario

5.9/10

Casting / Doublage

6.0/10

Réalisation

6.9/10

Bande originale

7.0/10

Les pour

  • Une histoire touchante...
  • ... racontée de façon parfois ingénieuse

Les contre

  • Des passages très lents
  • Des acteurs peu inspirés
  • Un passage "clin d'oeil" hors-sujet

Twitter : #WelcomeToMarwen @marwenmovie @UniversalFR

Titre VO : Welcome to Marwen

Réalisateur : Robert Zemeckis

Acteurs : Steve Carell, Leslie Mann, Diane Kruger, Gwendoline Christie…

Durée : 1H56

Date de sortie : 02 Janvier 2019

Chaque nouveau film de Zemeckis, équivaut à un engouement général dans la communauté cinéphile, et ce depuis déjà pas mal d’années. Le réalisateur de Forrest Gump et Retour vers le futur, est à l’instar de son collègue et ami, Steven Spielberg, un cinéaste qui évolue avec son temps et continue de créer de nouveaux films, de nouveaux univers, de nouvelles histoires alors que d’autres n’en sont clairement plus capables.

Bienvenue à Marwen, arrive donc après un excellent The Walk et un légèrement moyen, Alliés. Et premier constat : c’est une nouvelle fois, un film inspiré de faits réels. Et comme toujours, Zemeckis va insuffler son style , sa magie pour donner vie à cette histoire. Marwen, c’est le petit village miniature belge que Mark Hogancamp (Steve Carell) crée à l’arrière de son jardin, et dans lequel il fait évoluer des petites figurines à son effigie et à celles des femmes qui entrent et sortent de sa vie. Puis il y’a la figurine mystique d’une femme, Déjà Thoris (doublée par la voix magnifique et pleine de charme, de Diane Kruger), qui semble avoir un importance primordiale aux yeux de Mark…

Le film est complétement barré, parfois même un peu trop (j’y reviendrais), mais son propos est juste et on soulignera l’émotion principale qui en ressort : celle de montrer la détresse d’un homme seul, dont le traumatisme qu’il aura subi quelques temps auparavant, présente des séquelles importantes mais qu’on ne peut pas forcément voir d’un simple coup d’œil. Donc oui, c’est un beau film, qui présente ses thématiques et ses personnages, toujours au sein d’une mise en scène soignée, amusante, mêlant motion-capture et stop-motion (style duquel le réalisateur n’à depuis fort longtemps, plus besoin de montrer ce dont il est capable) et séquences live-action… un peu trop longues. Notamment les passages entre Mark et Nicol (Leslie Mann) qui s’étalent parfois de manière un peu inutile et gênante. Il aurait été judicieux de revoir le montage quitte à supprimer quelques longueurs.

D’une manière général, les acteurs se débrouillent bien sans que leur jeu soit pertinent non plus : même si sa sensibilité est touchante, on a déjà connu Steve Carell plus inspiré, de même pour Leslie Mann qui semble avoir du mal à cerner la complexité de son personnage. Les autres comédien(ne)s sont intéressants mais trop peu mis en avant et on les oublie vite.

Zemeckis montre une nouvelle fois qu’il adore ses personnages hauts en couleurs et qu’il ferait beaucoup pour eux, même les induire dans des situations parfois un poil exagérées : l’une des séquences de fin, un segment mo-cap, aussi fun soit-elle, présente beaucoup trop de références à l’une des précédentes œuvres du réalisateur (on ne vous dira pas laquelle, c’est assez flagrant quand vous verrez spécifiquement de quoi on parle) et… c’est hors-sujet. On se demande ce que ça vient faire dans toute cette histoire, d’autant pour servir une séquence qui aurait pu très bien se débrouiller autrement.

Et pourtant malgré tout ces petits défauts… Bienvenue à Marwen reste un beau film. Beau, pas forcément bon sur toutes les idées qu’il entreprend de développer. Le générique de fin déroulant sur la jolie musique de Alan Silvestri, on se rappelle qu’il s’agît sur le fond, d’une histoire vraie, et que Zemeckis la transpose pour l’écran avec une certaine désinvolture et une brisure des codes, qu’on lui connait bien. La faute à un manque de pertinence par rapport au sujet qu’il traite, on ressort touchés mais pas marqués devant ce film, peut-être parmi les plus mineurs, de la filmographie de son auteur.

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