Twitter : Dumbo @DisneyFR
Titre VO :
Réalisateur : Tim Burton
Acteurs : Colin Farrell, Michael Keaton, Eva Green, Danny DeVito, Alan Arkin
Durée : 1H52
Date de sortie : 27 mars 2019
Le défit était de taille : Comment adapter un film d’animation emblématique certes, mais d’une durée de 1H03 seulement ? La réponse : Confier le projet à Tim Burton, lui demander de respecter le souvenir des gens et ensuite de s’amuser.
Et après avoir vu le film, on peut clairement dire que Tim Burton est parvenu à relever le défit haut la main.
Dumbo est un classique parmi les classiques et le moins que l’on puisse dire est que ce quatrième long métrage d’animation signé Walt Disney n’a eu de cesse de gagner en popularité au fil des générations pour devenir aujourd’hui un monument intouchable. Certains passages du films sont devenus ainsi emblématiques, ses chansons connues de par le monde et aucun enfant ne regarde un éléphant de la même manière après avoir vu ce film. Et bien que les fans se rassurent, les plus beaux moments de l’animé sont présents dans le film y compris les plus belles chansons qui sont, soit chantées soient suggérées, à l’image de Baby mine ou même la chanson de Casey Jones.
Au niveau de l’esthétique du film, tout est respecté et proposé avec intelligence, ainsi sans vous spoiler le film, on retrouve les cigognes pour un clin d’oeil, le design du train Casey Jones est respecté, y compris son côté expressif et si la souris Timothy est absent, il y a quand même un peu de souris dans l’air…
Certaines scènes mémorables sont également présentes de manière revues mais jamais dénaturées. Ainsi la relecture du passage où Dumbo est saoul est est bien présent, mais proposé ici de manière plus interessante et surtout adaptée à notre époque où il aurait été mal vu de faire boire de l’alcool au jeune éléphanteau.
Parmi les autres moments marquants de l’animé présents dans le film de Burton, on peut également citer l’importance de la plume, le déchirement à la séparation de Dumbo avec sa maman ainsi que certains éléments visuels propre au film de 1941. Pensez bien à regarder les détails, ce Dumbo fourmille de références au classique de Disney.
En gros, on retrouve tout ce que l’on a aimé dans le Dumbo original et ensuite…
Et ensuite Tim Burton se fait plaisir en incorporant une musique grandiose pour commencer. S’entourant à nouveau de Danny Elfman qui signe ici une de ses plus belles bandes originales, on a directement cette impression de retrouver le Tim Burton des grands jours, celui qui nous faisait rêver dans les années 90 tout en nous effrayant parfois aussi. Car que serait un film de Tim Burton sans un minimum de frissons… Qu’on se rassure, l’ami Burton offre au dernier acte assez de sensations fortes que pour passionner les adultes et offrir de légères frayeurs aux enfants puisqu’il peut partir dans son univers fantastiques comme bon lui semble.
Proposant pratiquement une heure de contenu additionnel au film original, Tim Burton ne se perd jamais et propose au contraire de jolis ajouts à l’histoire bien connue signée Disney. A ce sujet, le scénario d’Ehren Kruger est de qualité puisque toute cette addition à l’histoire reste cohérente, offrant presque une sorte de suite directe à l’animé sans en donner l’impression.
Puis là aussi où l’amusement de Tim Burton se fait ressentir se retrouve dans son envie de faire plaisirs aux fans. Avoir Michael Keaton et Danny DeVito dans le même film et ne pas glisser un clin d’oeil À Batman Returns aurait été un sacrilège et c’est de manière subtile que le petit hommage est glissé. On ne va pas vous dire de quelle façon ici, mais les plus avertis le repèreront.
Esthétiquement parlant, le film est magnifique avec de beaux décors rendant justice à l’univers du cirque dans sa première partie et à l’univers des parcs thématiques dans sa seconde.
Concernant la bande originale, comme it plus haut, elle est superbe et la relecture du titre Baby Mine en générique de fin par Arcade Fire est une grande réussite avec son côté rétro très agréable.
Reste à parler du casting pour lequel Tim Burton a regroupé quelques un de ses acteurs fétiches et pas les moins bons. Chaque prestation est de qualité, à commencer par Danny DeVito que l’on ne voit pas assez au cinéma ces dernières années. Michael Keaton en méchant de service est digne des méchants de cartoon sans jamais tomber dans le too much et enfin Eva Green est l’atout charme du film bien qu’on regrettera un retournement de situation concernant son personnage un peu soudain.
Là où le Alice au pays des merveilles de Tim Burton nous avait quelque peu déçu, ce Dumbo va totalement dans le sens inverse et l’on a ici clairement une des meilleures adaptations d’animés proposées par Disney depuis que ce système est mis en place.
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