Twitter : #Mdisommar
Titre VO :
Réalisateur : Ari Aster
Acteurs : Jack Reynor, Florence Pugh, Will Poulter
Durée : 2H27
Date de sortie : 31 juillet 2019
Annoncé comme le film le plus attendu de l’année suite au carton critique de Hérédité, Midsommar d’Ari Aster crée le buzz depuis plusieurs semaine maintenant et il est temps pour nous de vous dire si c’est mérité ou non.
Hérédité a clairement divisé à sa sortie entre les fans du film criant au génie et les autres hurlant à l’ennui. Oui le cinéma d’Ari Aster est lent, parfois trop lent et Midsommar joue dans la même catégorie. 2H27 pour un film d’horreur, c’est long et si certains passages tirent un peu et font un peu remplissage, ce second film a quelque chose en plus que le précédent : Il est plus simple et agréable à suivre.
Il n’y a en effet rien de plus énervant que d’assister à une oeuvre qui s’éternise et pour laquelle il faut en plus devoir réfléchir et essayer de comprendre le fond de pensée d’un réalisateur qui s’en amuse. Si réfléchir devant un film est toujours bien, selon moi le cinéma ne doit pas être une épreuve désagréable et Hérédité avait eu cet effet sur moi. Une incompréhension et une fatigue mentale alors que je voulais juste me divertir après une journée de travail.
Comme dit plus haut, Midsommar est long, mais plus simple puisque clairement ce film se regarde sans trop demander d’efforts. Bien entendu, Ari Aster a quand même dissimulé quelques indices sur l’avancée de l’histoire tout du long (et depuis expliqués sur le web) qui nous poussera à le revoir une seconde fois pour les déceler par nous même là où la première vision pourra se faire de manière posée sans trop se torture l’esprit.
L’histoire est en effet assez linéaire, comprend peu de rebondissements, ainsi que beaucoup de choses se déroulant off-screen. Ici l’horreur n’est pas tant viscérale et s’il y a bien deux scènes sanglantes, le reste est à nouveau plus psychologique que visuel.
La secte présentée dans ce film est assez troublante, flippante et surtout assez proche de ce que l’on entend parfois dans la presse concernant ces groupes qui vouent un culte dangereux et surtout malsain. Sachant que l’on n’est jamais loin de la vérité, l’horreur se refait d’autant plus sentir, car qu’y-a-t-il de plus effrayant que la réalité ?
Au niveau de la réalisation, Ari Aster prend le pari fou de tourner de jour et un minimum la nuit. C’est rare dans le domaine de l’horreur, mais cela réussit au film et à l’idée de la secte joyeuse et ensoleillée.
Le casting est réussi avec un Will Poulter qui gagne encore en qualité de jeu, Jack Reynor qui s’en sort très bien et surtout Florence Pugh touchant de près la perfection.
Du côté de la bande originale, c’est assez surprenant parfois, mais colle parfaitement à l’univers du film.
S’il me sera difficile de retourner vers Hérédité, et bien que Midsommar soit long, ce sera un film que je reprendrai plus de plaisir à revoir plus tard pour son histoire glauque et son bon casting.
Alors film d’horreur de l’année ou non ? Avec 45 minutes de moins, on aurait pu dire ça !
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