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Titre VO :
Réalisateur : Todd Phillips
Acteurs : Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz, Frances Conroy
Durée : 2H02
Date de sortie : 9 octobre 2019
Joker est-il le chef d’oeuvre annoncé… Non, mais on est très proche !
Voici venir l’origine story la plus ambitieuse et la plus réussie concernant un personnage de comics à jamais créé. Qu’on se le dise, Todd Phillips et ses scénaristes sont parvenus à renouveler le genre en proposant quelque chose d’unique et de différent.
Joker est en effet un très grand film qui évite tous les clichés et codes du genre film de super héros pour proposer en lieu et place un drame montrant la descente en enfer d’un homme qui ne demandait qu’à être aimé et dont la vie va aller crescendo contre lui au point de le changer à jamais.
L’une des pièces maitresse de ce grand film est évidemment son acteur principal. Joaquin Phoenix est tout simplement phénoménale. Bien que Todd Phillips abuse un peu de la répétition concernant le rire étrange de notre futur Joker, Joaquin Phoenix parvient à délivrer quelque chose d’unique et fort dans chacune de ses scènes.
Il évite la comparaison avec tous les autres acteurs ayant joué le Joker en offrant sa touche personnelle de par une gestuelle étrange et une manière de jouer montrant petit à petit l’arrivée de la folie.
Absolument parfait sur toute la durée du film, on se souviendra clairement de Joaquin Phoenix comme étant le meilleur Joker avec ou sans maquillage. Car oui, Joaquin Phoenix passe autant, si ce n’est plus, de temps à l’écran sans le look du Joker, mais parvient à nous faire voir la folie au-delà du costume, au-delà du visage blanc et cela est une prouesse incroyable.
Concernant les autres personnages, clairement tous des seconds rôles, ils s’en sortent bien, mais vu que le film repose entièrement sur la performance de Joaquin Phoenix, on aura tendance à ne plus vraiment penser en sortie de salle à Frances Conroy ou même à Robert De Niro pourtant tous deux excellents et à même de se mettre en retrait pour laisser briller Joaquin.
Autre élément majeur et de qualité du film : La bande originale. Cette dernière est à 1000 lieu de ce que l’on attend généralement des films liés aux comics et c’est une grande réussite. La musique du film est sombre, accompagne parfaitement le personnage d’Arthur (Joker) et reste en tête pendant un bon moment. On a une des plus belles bandes originales de l’année et clairement une des meilleures liées à un film inspiré de comics.
Place maintenant aux points négatifs, bien que ce soit très léger, mais suffisamment important que pour ne pas considérer le film comme un chef-d’oeuvre.
Si dans sa première vision, le film se regarde très facilement pour sa montée en crescendo du chaos et de la folie d’Arthur, il y a des chances pour que la seconde vision soit moins percutantes. En effet une fois les surprises et le jeu de Joaquin Phoenix mis de côté, le film propose finalement peu d’action et propose une structure assez lente qui pourrait ennuyer dès le second visionnage.
Ce qui empêche aussi au film d’être parfait est dans l’origine de l’handicap d’Arthur (celui qui le pousse à rire) puisque finalement on tombe dans quelque chose déjà exploité par le passé dans divers films selon laquelle la violence sur des enfants a des répercutions sur ceux-ci. Utiliser ce point de vue pour en partie justifier sa tombée dans la folie n’est pas l’idée la plus originale, même si elle colle parfaitement ici.
Et c’est globalement les deux seules petites choses qu’il y a à redire sur le film, autant dire pas grand chose.
Joker est un modèle concernant les Origin story, n’est absolument pas aussi violent que la presse et les manifestants aux Etats-Unis veulent le faire croire (pas de Mass Shooting) et offre à Joaquin Phoenix un de ses plus grands rôles.
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