On peut clairement dire que l’on a usé le dernier opus de Louis Arlette « Des Ruines et des Poèmes » depuis sa sortie en 2019 si bien que lorsqu’a été annoncé l’arrivée de son successeur « Arbre de vie » d’ici quelques jours, on avait qu’une hâte, l’écouter et vous en parler !
Et là, ça y est… On l’a en main, on regarde la pochette (superbe), on retourne le CD (vive le physique) et nous lisons les titres pendant que ce dernier s’encode dans notre Itunes.
Plus qu’un simple chanteur, Louis Arlette est également un grand musicien et c’est donc via le casque audio que l’on lance cet opus afin de profiter pleinement de la spatialisation, la stéréo et le jeu des instruments dont on avait déjà eu un joli aperçu via le premier single « Blanc et bleu« , ici proposé en seconde piste d’album.
C’est en effet après le titre relativement pop « La Rage » que nous arrive « Blanc et bleu« . Deux morceaux qui se veulent être assez différents puisque là où « La rage » s’inscrit plus dans la variété pop, « Blanc et bleu » a ce petit truc plus dans la veine de ce que que l’on retrouvait sur l’opus précédent. Pour les connaisseurs, « La Rage » nous rappelle un peu le travail de Zazie au temps des opus « Made in love » et « La zizanie« , soit un très bon cru (comme toujours chez Zazie).
Visiblement Louis Arlette a eu envie de nous réserver des surprises avec cet opus, car « Le promeneur » est assez original et à nouveau sonne différent des deux pistes précédentes tout en gardant la « Arlette Touch » si l’on peut dire….
Sur ce titre Louis Arlette plonge un peu plus dans l’électro, que ce soit au niveau de la musique ou même du traitement sur sa voix. Titre incroyablement efficace.
Si l’album comporte 11 titres, on est déjà convaincu après les 4 premiers que cet opus est une réussite. C’est que « Les plaines » est à nouveau une excellente piste. Ballade uptempo tintée de sonorités électro, Louis Arlette offre une bien belle déclaration d’amour par ici, mais à qui…
S’il y a bien une chose qui se démarque avec cet album en comparaison du précédent, c’est son aspect plus accessible. Ainsi le titre qui a donné son nom à l’album, « Arbre de vie » résume à lui seul cet aspect plus « grand public » qui accroche instantanément là où « Des Ruines et des Poèmes » demandait peut-être deux ou trois écoutes avant de totalement succomber. Ici les titres s’enchaînent de manière assez fluide et ne s’éloignent jamais vraiment de la pop efficace.
Même des titres plus électro et plus osés musicalement comme « À la vie à la mort » bénéficient d’un refrain très pop et accessibles à même de toucher un large public. Cela donne un aspect plus léger à cet opus et offre ainsi une autre facette excellente de Louis Arlette dont la voix particulière se marie parfaitement bien avec l’électro.
Pas de longueurs inutiles puisque aucune chanson ne dépasse les 3 minutes 43, ce qui fait que cet album file à une vitesse folle. Alors que l’on se remet doucement de la force de « À la vie à la mort » que nous arrive déjà le tout aussi bon « L’aurore » et son approche moins electro, jouant plus avec les instruments classiques.
« À tout jamais » continue dans la lignée du morceau précédent, délaissant un peu l’électro pour une approche plus traditionnelle via des instruments comme le Piano, la basse et les guitares afin de proposer ici aussi une ballade uptempo avec de belles envolées sur le refrain. Encore un grand morceau.
L’électro fait son retour sur « Linceul de velours ». Sans doute le morceau le plus étrange de l’album, tout en restant accessible à nouveau, ce titre est un peu l’ovni de l’album et laisse entrevoir des choses plus folles vers lesquelles pourrait bien aller Louis Arlette par la suite…
L’avant dernière piste, « En un éclair » est une sorte de petite pause avant le final incroyable qui nous arrive. En effet là où d’autres artistes auraient opté pour clôturer sagement l’album avec un morceau aussi bon, bien que classique, comme « En un éclair« , Louis Arlette décide de nous offrir le morceau le plus dingue et le plus pur dans l’électro avec l’incroyable « Résonance« .
Fan de concerts, on aime imaginer ce que pourrait donner certains morceaux en live et dans cet exercice, s’il y a bien un titre que l’on imagine très bien sur scène, c’est « Résonance« . Rien qu’en écoutant ce morceau et en fermant les yeux, on imagine une atmosphère sombre tranchée par des faisceaux lumineux verts avant une explosion aussi bien auditive que visuelle, arrivé à la deuxième minute. Louis Arlette est là, au centre de la scène telle une figure statique et imposante, baigné de lumières et de gros sons avant de s’éclipser de manière brutale, à la manière dont se termine ce morceau. « Résonance » est INCROYABLE !
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