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Titre original : Dawn of the planet of the apes
Acteurs : Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman, Keri Russell, Toby Kebbell, Kodi Smit-McPhee, Kirk Acevedo
Réalisateur : Matt Reeves
Date de sortie : 30 juillet 2014 (2h10min)
Avons-nous là le meilleur film de ce type ? Est-ce que cette suite répond à toutes les attentes suscitées à la fin du premier, est-ce que César est toujours un Badass et est-ce que James Franco ne manque pas trop ?
On va essayer de répondre à toutes ces questions et la première est donc « oui on a là le meilleur film de cet été » et ce malgré ses défauts et il en a quand même pas mal…
En premier je m’étais préparé à pester contre la Fox pour avoir proposé une 3D sans intérêt uniquement là pour faire plus d’argent… Puis j’ai vu que les sites américains encensaient cette même 3D en la déclarent une des plus belles de cette année… Bref me voilà perdu, est-ce que cela voudrait dire que comme Jean-Pierre Jeunet le laissait encore entendre il y a peu, les cinémas français seraient mal équipés pour la 3D ou alors ai-je un soucis. Je vous rassure mes yeux vont bien et je suis le premier défenseur de la belle 3D mais voilà, en effet les salles en France ne sont vraiment pas au top d’un point de vue diffusion 3D et après avoir discuté avec d’autres blogueurs, eux aussi avaient eu ce sentiment de 3D inutile alors qu’en réalité la pauvre Fox n’avait rien avoir là dedans.
Concrètement, c’est mieux d’aller voir un film 2D en salle française et de regarder ensuite la 3D à la maison, au moins notre matériel sera de meilleure qualité. Entre les lunettes très lourdes (celle du Publicis sont vraiment atroces) et le mauvais rendu, on a plus passé notre temps à se manger un mal de crâne que de vraiment pouvoir profiter de la 3D. On se fera donc la seconde vision 3D à la maison.
Voilà donc pour le premier problème. Le second concerne l’écriture du film. A la fois très classique puisqu’elle reprend exactement la même structure que le premier Planète des singes, à savoir une première partie très longue et très lente (sans pour autant être inintéressante) et une dernière grosse demi-heure épique, cette structure risque de créer le même problème que sur le film précédent, à savoir faire fuir les férus d’actions qui n’iront même pas jusqu’au bout. Ensuite toujours au niveau de l’écriture, à force de vouloir mettre les singes en avant, et bien les scénaristes en oublient les humains et nous proposent des personnages d’une banalité incroyable. Entre un héros brave tout gentil, tout mignon, une nana qui ne sert à rien à part débarquer pour guérir les soldats blessés et un Kodi Smit-McPhee totalement sous exploité et qui, hormis dessiner tout le long du film, doit avoir 3 lignes de dialogues, ne sert absolument à rien. On a même droit au classique Kirk Acevedo décidément idiot et énervant dans chacun de ses rôles. Le mec on dit 10 fois « pas d’armes »… Et bien non, l’idiot de service va quand même tout compromettre en cachant un fusil. Véritable tête à claque adulte, il est exaspérant et irritant.
Mais la palme d’or revient quand même à Gary Oldman qui devait sans doute être à court de lait dans son frigo que pour accepter un rôle aussi insignifiant. C’est bien simple il ne sert à rien et surtout n’apporte rien. Remplacez le par n’importe quel acteur, voir un singe… On y verrait que du feu.
Voilà donc pour les défauts mais alors qu’est-ce qui rend ce film aussi bien et digne d’être déclaré meilleur film de cet été ? Et bien c’est les singes et Andy Serkis.
Une fois encore on suit le parcours de César et de sa nouvelle famille de singes et bon sang que c’est passionnant de voir leur évolution, leur façon de vivre, d’exister et Andy Serkis ainsi que tous les autres acteurs sous le motion capture sont bluffants. Si bluffant qu’ils en sont bien plus touchants que les acteurs de chair et d’os.
L’action quand elle est présente est à la fois intense et très lisible ce qui est vraiment plus agréable que ces scènes où après 2 minutes on décroche ne comprenant plus trop ce qui défile devant nos yeux. De plus, la violence des combats est totalement palpable; ce qui est détruit autour des singes est logique et ne semble jamais exagéré.
La morale du film est plutôt bonne même si comme toute morale, certains la trouveront convenue et pas très recherchées. Pourtant elle est tellement vraie et remplie de tolérances
La musique aussi fait partie des bons points car elle sait se fondre dans l’action et se faire oublier. Elle accompagne le film et ne l’étouffe pas.
L’émotion est toujours aussi grande et l’humanité qui se dégage des yeux des singes est toujours aussi incroyable si bien que l’on se soucie vraiment des personnages et que l’on en vient même à être triste quand certains viennent à mourir là où finalement on crie de joie quand un des humains se fait finalement écraser par une voiture.
Quant à James Franco, ce n’est pas un secret qu’il apparaît simplement dans un petit flashback vidéo tiré par les cheveux (comme par hasard César est emmené inconscient dans son ancienne maison… Là il y en a un tas d’autres autour) et l’on aurait vraiment aimé obtenir un cameo important notamment sur son sort pourquoi pas en début de film.
Donc étant donné qu’il y a plus de positifs que de négatifs, ce film est bel et bien un très bon cru et comme on est dans une saison estivale assez décevante… Il s’en sort haut la main.
Critique de Jonathan
Dix ans après les événements décrits dans le déjà excellent La Planète des Singes : Les Origines, l’humanité est en voie d’extinction suite à une pandémie mondiale dévastatrice tandis que le singe est devenu l’espèce dominante.
La première grosse claque de La Planète des Singes : L’Affrontement est bien évidemment la prouesse technique au niveau des effets spéciaux. Les progrès effectués en seulement trois ans sont vraiment ahurissants ! Non seulement le rendu visuel des singes est incroyable de réalisme, mais également le moindre de leurs mouvements est sidérant de crédibilité. Et c’est bien grâce à ce réalisme de tous les instants que le film nous emporte dans une véritable empathie envers nos héros simiesques finalement plus humain que les humains.
Mais le film n’est heureusement pas qu’un simple spectacle visuel et c’est bien là l’autre grande réussite du long-métrage. L’intrigue est très bien construite et suit son cours très naturellement en prenant soins de ne jamais tomber dans la surenchère d’action, évitant systématiquement tous les raccourcis scénaristique et autres clichés habituels.
Le film a également l’intelligence de ne jamais tomber dans un manichéisme outrancier. On pourrait juste reprocher au film de ne pas développé suffisamment les personnages humains, mais quelque part j’ai trouvé cela plutôt normal étant donné que l’histoire adopte en premier lieu le point de vue des primates et puis le travail effectué par l’équipe de la performance capture a réussi à rendre les singes tellement « plus vrai que nature et sidérant d’humanité » que les humains ne pouvaient qu’être en retrait par rapport aux primates. Nous passons donc beaucoup de temps parmi la communauté des singes menées de façon juste, pleine de sagesse et pacifiquement par un César de plus en plus charismatique.
En bref, avec La Planète des Singes : L’Affrontement, nous tenons là un des meilleurs films de cet été et un des meilleurs films de science-fiction de ces dernières années. A la fois bluffant techniquement et sentimentalement, l’Affrontement est véritablement le nouveau chef-d’œuvre simiesque tant attendu !
Critique de CinéScrat
Ayant très peu de temps à consacrer au cinéma en ce moment, j’ai tardé avant d’aller voir ce film que j’attendais pourtant avec impatience, ayant beaucoup aimé le premier. Chris et Jonathan ont déjà dit l’essentiel, je ne vais donc pas les plagier. Je peux juste vous dire que moi aussi j’ai pris mon pied en vivant cette aventure (en 3D qui plus est) et que malgré les 2h10 de film et un siège pas très confortable, je n’avais qu’une envie c’est que le projectionniste envoie la suite… Bon pour cela il faudra encore patienter au moins deux ans !
Pour rebondir sur quelques éléments donnés par Chris : si ce film a un si bon rendu en 3D, c’est que contrairement à la majorité des films, celui-ci a été tourné avec des caméras 3D (notamment les scènes en forêt) même si forcément les singes sont numériques. Pas de mauvais gonflage « commercial » à l’arrache pour vendre des lunettes et du supplément. Quant à la qualité des salles 3D françaises, et sans remettre en cause le travail des opérateurs (de moins en moins nombreux, souvent multi-tâches, et pour certains formés au dernier moment) c’est hélas un fait avéré. Beaucoup trop de salles (j’en ai testé pas loin d’une vingtaine en région parisienne) ont été mal réglées, ce qui peut faire croire aux novices que le film n’est pas terrible ou que leurs lunettes sont abîmées. Mais quand on a l’habitude et quand on s’intéresse un peu à la technique, à l’envers du décor, on voit tout de suite quand le problème vient du film ou de la salle. J’ai mes « bonnes adresses » pour voir mes films en 3D, et aussi les salles que j’évite pour cette même 3D. C’est regrettable car il n’y a parfois pas grand chose à faire pour corriger ces problèmes…
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