Critique de « Amour et turbulences »

Twitter:  @UniversalFR

Acteurs: Ludivine Sagnier, Nicolas Bedos, Jonathan Cohen, Jackie Berroyer, Clémentine Célarié, Michel Vuillermoz

Réalisateur: Alexandre Castagnetti

Date de sortie: 3 avril 2013 (1H36)

Bande annonce:

Vidéo Zickma:

Photo de l’avant-première: ICI

Avis de #Chris

La comédie romantique semble être le nouveau fer de lance du cinéma français depuis le succès de l’arnacoeur tant celles ci sont nombreuses ces derniers temps. Que ce soit l’amour c’est mieux à deux, 20 ans d’écart, Un plan parfait, un prince presque charmant, la stratégie de la poussette, la délicatesse, un bonheur n’arrive jamais seul et j’en passe…

Oui le cinéma français nous bombarde de ce genre qui attire les spectateurs malgré bien souvent des histoires basiques, prévisibles mais généralement drôles.

La force d’une comédie romantique est justement que même si l’on devine la fin, même si cela ne vole jamais très haut, on aime ce genre d’histoire qui nous fait rêver et croire au grand amour. Mais, en réalité ce qui fait la force d’une comédie romantique c’est son couple vedette.
Oui il faut que le couple soit glamour ou drôle, qu’il donne envie d’y croire, envie de rêver…

Le film aura beau être une réussite, être drôle, bourré de clichés, on n’en aura que faire du moment où le couple nous fera rêver.

J’en viens donc à Amour et turbulences qui comme toutes les autres comédies de ce genre, comporte exactement ce que l’on attend. Que ce soit une rencontre improbable, des personnages maladroits et drôles malgré eux accompagnés de seconds rôles tous aussi sympathiques et touchants les uns que les autres en passant par une belle happy end…

Malheureusement, Amour et turbulences souffre du plus gros défaut qui soit dans le domaine de la comédie romantique, son couple !  Oui de mon côté, je n’ai malheureusement pas accroché une seconde à ce duo que je ne trouve à aucun moment romantique ou attachant. Là où la beauté de Sophie Marceau et l’humour de Gad Elmaleh fonctionnaient à merveille dans un bonheur n’arrive jamais seul ou encore le glamour de Virginie Efira et l’innocence de Pierre Niney dans 20 ans d’écart, je n’ai absolument rien retrouvé de tout ça ici.

Bien entendu Ludivine Sagnier est une très belle femme mais il lui manque clairement ce pétillant qui ferait d’elle une femme de’ comédies romantiques’ de la même manière où elle était parfaite en «Clochette» pour le film Hook là où une Sophie Marceau aurait sans doute été ridicule. Ludivine n’a pas ce côté «Romantique» «glamour» de ses concurrentes.

Cela peut sembler réducteur de juger sur un physique type mais un excellent film passe beaucoup par un casting. Faites le jeu d’imaginer d’autres actrices dans certains films et vous verrez que cela ne sonnera pas juste…

Prenons par exemple Virgine Efira dans Amélie Poulain ou Christa Theret dans La stratégie de la poussette…

Ca plante.

Reste Nicolas Bedos. Lui s’en sort mieux et croyez moi c’est un compliment pour moi de dire ça car à la base je n’étais vraiment pas fan de ce personnage.

Il est en effet selon moi la bonne surprise du truc car il sait se rendre agréable là où en générale il m’énerve au plus au point (que ce soit en télé ou ses autres petits rôles). Ici il est parvenu à m’amuser, se rendre attachant sur la fin et à rendre son personnage crédible. Il a un côté Romain Duris, un peu froid mais au final très tendre qui rend le personnage intéressant.

Malheureusement lui aussi souffre du manque d’alchimie entre les deux acteurs qui semblaient plus amoureux et proche en vrai lors de l’avant-première que dans le film. On a beau les voir vivre des moments romantiques, les retrouver en couple dans le film, rien n’y fait. Même la fin du film lors des retrouvailles nous laisse sur notre faim.

Voilà, je terminerais donc par dire que le film permet de passer un bon moment et comprend absolument tout ce qui fait une bonne comédie romantique mais malheureusement cela se plante, la faute à un mauvais choix de casting.

Par contre, les seconds rôles sont vraiment tous excellents avec mention spéciale à Clémentine Célarié et Michel Vuillermoz