Twitter : #BigEyes @STUDIOCANAL
Acteurs :Amy Adams, Christoph Waltz, Danny Huston
Réalisateur : Tim Burton
Date de sortie : 18 mars 2015 (1h47min)
Petite sortie, buzz rapidement avorté, succès minime aux États-Unis et une sortie une fois encore bien trop tardive en France font que Big eyes n’est absolument pas attendu et si c’était le cas, les plus doués en informatique l’ont déjà vu. Bref tout ça va à l’encontre de Big Eyes et l’on obtient le plus mauvais résultat au box office de Tim Burton depuis Ed Wood.
Et pourtant même si le film va diviser, Tim Burton fait ici ce que le public lui demande depuis des années, à savoir de faire autre chose et pour le coup, il le fait plutôt bien dans l’ensemble.
Ce qui selon moi est très bon dans Big eyes, c’est avant tout son scénario et Dieu sait que les derniers Burton semblaient en manquer, si bien qu’avoir ici une belle histoire passionnante de bout en bout est un véritable soulagement et un véritable plaisir.
Oui, cette histoire de supercherie chez les Kean et de cette affaire des Big eyes est vraiment prenante, intéressante et reflète également une époque difficile à imaginer aujourd’hui, à savoir parvenir à tenir un tel mensonge si longtemps là où avec l’Internet, tout ceci aurait tenu au mieux trois semaines, surtout en ce qui concerne l’art.
Ensuite on entend environs partout que Big Eyes pas du Burton et sur ce, ce n’est qu’en partie véridique et ce surtout pour ceux qui associent uniquement Burton au dark et aux monstres. Pourtant certains décors, certaines couleurs de ce film rappellent furieusement un des grands classiques du cinéaste, à savoir Edward aux mains d’argent. Car si vous regardez bien ce film de 1990, il est plutôt coloré avec ses décors flashy, cette imagerie de type peinture et ainsi de suite. La différence avec Big Eyes est qu’effectivement, il n’y a pratiquement rien de sombre et même la musique est assez légère et joyeuse. Oui Elfman aussi s’est adapté au film et propose une musique loin de celles que l’on a tendance à entendre dans les autres Burton.
Après, on pourra piner un peu et trouver quelques longueurs au film, un jeu exagéré de Christoph Waltz qui a tendance à se répéter (effet Johnny Depp avant l’heure) mais Big eyes n’en reste pas moins un film à l’histoire intéressante.
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