Twitter : #LesVisiteursLaRevolution @gaumontfilms
Acteurs : Jean Reno, Christian Clavier, Franck Dubosc, Karin Viard, Sylvie Testud, Marie-Anne Chazel, Ary Abittan, Alex Lutz
Réalisateur : Jean-Marie Poiré
Date de sortie : 6 avril 2016 (1h50min)
Le premier « Les visiteurs » est devenu directement culte et un classique de la comédie si bien que lorsque le second opus est arrivé, l’absence de Valérie Lemercier et son aspect redondant, limite remake était déjà vu comme décevant. Passé la case du remake pur made in US qui avait de quoi rendre la France honteuse, on était en droit d’espérer quelque chose de mieux avec ce réel numéro 3 qu‘est « Les visiteurs: La révolution » mais il n’en sera absolument rien la faute à un scénario bâclé et des acteurs vraiment pas terribles.
Débutons donc par le scénario d’une pauvreté sans pareille et surtout totalement bâclé. Ainsi les blagues se comptent sur les doigts d’une main, l’histoire ne semble absolument pas achevée et ça parle et ça parle encore et encore pour ne rien dire. Après 5′ on se contre fou de l’histoire tant celle ci est insignifiante et sans intérêt si bien que l’on se demande même si Clavier et Poiré qui en sont responsables n’étaient pas saoul au moment de l’écriture. En même temps quand un film coupe net l’histoire pour passer à autre chose, il faut se poser des questions. Ainsi pendant 1H40 on est en pleine révolution et comme si Clavier et Poiré se rendaient compte qu’ils n’avaient plus rien à dire, ils décident de chercher une parade pour annoncer un 4ème film qui, on l’espère, ne verra jamais le jour.
En effet alors que toute l’histoire en pleine révolution continue, nos deux héros se rappellent qu’ils doivent trouver un sorcier pour retourner chez eux et plient le film en 10′ chrono laissant totalement des personnages que l’on suivant dès le départ et dont l’histoire s’en trouve totalement inachevée.
Passé le scénario mou et bâclé, on a cette fameuse « nouvelle génération d’acteurs » qui aurait donné envie à Clavier de faire ce 3ème film et bon sang que cette génération est triste et dénuée de talent surtout mise en face des comédiens du premier film, à commencer par Marie-Anne Chazel qui est la seule à apporter quelque chose à son personnage.
Si Alex Lutz ne s’en sort pas trop mal en bourgeois coincé, on a simplement envie de hurler à Ary Abittan d’aller prendre des cours de comédie, car en plus de n’être pas drôle, joue mal et nous sert encore et encore la même chose. Visiblement il est l’acteur d’un seul rôle qu’il essaye de recycler chaque fois et ce n’est pas une perruque ridicule et un costume d’aristo qui change la donne. Si Ary Abittan était drôle à ses débuts, il a eu ses 15 minutes de gloire et à l’image d’Elie Semoun devrait se tourner vers le doublage où le bon client dans les émissions d’Arthur tant il fait partie de ces acteurs répétitifs, usé et usant.
Dans la nouvelle troupe, seule Sylvie Testud s’en sort bien et donne du relief à son personnage. Les autres ne font que du déjà vu.
Enfin, il nous reste le duo Clavier / Reno qui reste agréable à retrouver même si Jean Reno semble moins y croire cette fois ci. Du côté de Christian Clavier, il n’y a rien à redire, il connaît son personnage par coeur et délivre exactement ce que l’on aime dans celui-ci. Oui Jacquouille est drôle et nous décroche quelques sourires si bien que l’on aurait aimé que Christian Clavier en reste à son rôle d’acteur et laisse le scénario à quelqu’un avec un regard externe à tout ceci pour réellement proposer quelque chose de bon.
Et puis quand on parle de bâclé, il ne faudrait pas oublier de citer la musique de Eric Levi qui a bien perdu depuis le premier film. La musique est quasi inexistante et ne marque en rien les esprits sauf quand elle s émet à hurler en début et fin de film comme pour nous rappeler qu’il y avait bien un compositeur sur le film.
Quant à la réalisation de Jean-Marie Poiré, elle n’est pas mauvaise mais un rien trop moderne (même si l’on peut comprendre d’avoir essayé une approche plus actuelle) si bien que les 18 ans ayant séparés l’épisode 2 et 3 se ressent très fort et ce sera plus violent encore de passer une soirée complète devant les 3 films au moment de changer de Bluray.
Je vais donc terminer par dire que j’ai souri environs 4 fois, baillé 6 fois et levé les yeux aux ciels devant les scènes d’Ary Abittan facilement 10 fois autant dire que ce film est loupé.
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