#Twitter : #Moka @Pyramide_Films
Réalisateur : Frédéric Mermoud
Acteurs : Emmanuelle Devos, Nathalie Baye, David Clavel, Diane Rouxel, Olivier Chantreau
Date de sortie : 17 août 2016
Durée: 1h30
Moka, c’est la couleur d’une voiture et pas n’importe laquelle, mais bien la voiture qui du jour au lendemain a brisé la vie de Diane interprété par Emmanuelle Devos.
Dès le début du film, on comprend que Diane a une obsession et en souffre. Cette obsession, c’est celle de retrouver les personnes qui plusieurs mois auparavant ont renversé son fils et pris la fuite. Elle est perdue sans lui et sais qu’elle ne pourra aller de l’avant qu’une fois ses démons affrontés et vaincus.
l’histoire de Moka est forte, très forte et l’on se place très facilement dans la peau du personnage d’Emmanuelle Devos qui ne comprend pas et souffre constamment de l’absence de son fils. Oui, comme elle le dira vers la fin du film, « Même pour un chien on s’arrête », alors pourquoi ce jour-là personne ne s’est arrêté pour son fils ?
Très bon suspens comprenant un twist osé et diablement bien amené, Moka est un film qui tient en haleine de bout en bout, faisant preuve d’une excellente écriture (adaptation du roman signé Tatiana de Rosnay) et rien n’est laissé au hasard. quelques petits indices de ci de là, une révélation fracassante et surtout une justesse incroyable dans l’écriture de ses personnages font de Moka une bien belle réussite. Chaque personnage est ainsi attachant et bien plus encore celui de Diane incroyablement touchante, vulnérable et en même temps si forte. De plus Emmanuelle Devos offre à Diane toute l’émotion nécessaire pour lui donner vie et nous emmener dans cette histoire au combien tragique et difficile.
Très joliment filmé, le film alterne entre superbes paysages suisses et français, mais aussi des gros plans sur Emmanuelle Devos, comme pour nous rapprocher au plus près d’elle et de ses émotions. C’est efficace et certains plans centrés sur elles parviennent à nous toucher de plein fouet.
Moka est un film qui se regarde plus qu’il ne se raconte et continuer à le faire revendrait à être tenté par vous dévoiler certaines choses, ce qui serait bien dommage. Quoi qu’il en soit, on a ici un bien joli film sur les rapports entre victimes et bureaux, mais aussi les limites à franchir ou ne pas franchir pour accepter la vérité.
Be the first to comment