Alors qu’il sera diffusé en exclusivité ce soir sur OCS Géant à 20h40 dans le cadre du Cycle Spielberg, petit retour sur le « premier » film du fameux réalisateur : DUEL.
Duel est donc le premier long-métrage que réalise le jeune Steven Spielberg, en 1971. Il sera tout juste âgé de 25 ans quand le film sera diffusé pour la première fois à la télévision sur ABC, en tant que film du week-end. C’est une adaptation de la nouvelle « Le Duel » écrite par Richard Matheson en Avril 1971 et considéré comme un véritable hommage aux western-spaghettis ainsi qu’aux courses poursuites très hitchcockienne. Le futur Maître incontesté du divertissement et du blockbuster est à cette époque en contrat avec Universal pour réaliser des films destinés à la télévision ce qui explique entre autre la diffusion de ce « Duel » en télévision plutôt qu’en salle. Un moyen encore léger mais stable pour montrer toute l’étendue de son savoir-faire qu’on lui connait si bien aujourd’hui.
L’histoire : David Mann, représentant en informatique, doit se rendre à un rendez-vous d’affaires en traversant la moitié de la Californie. Mais la route sera plus dure que prévu. Au volant d’une voiture quelconque, il est amené à doubler un énorme poids lourd transportant des matières inflammables. Le routier, qui a gonflé le moteur de ce monstre, ne va plus lâcher David Mann, le talonnant, le percutant, zigzaguant devant lui, le guettant après trois arrêts dans des stations-service. Jamais Mann ne voit le visage du conducteur. Il va devoir trouver une stratégie pour remporter ce duel à mort.
Le Casting : Dennis Weaver, Carey Loftin…
Le film fait très rapidement sensation, notamment grâce à son budget très limité et son tournage assez court (à peine 2 semaines). Son succès sur le petit écran sera pourtant tel que cela va donner la possibilité à Steven Spielberg de pouvoir proposer une version longue au cinéma. C’est en fait 16 minutes supplémentaire qui seront tournées en reshoots pour répondre aux standards d’exploitation d’un film en salle à l’époque, à savoir minimum. une heure et demi. Le film sortira donc en salles quelques temps plus tard dans le monde entier. Dès ce jour, le nom de Steven Spielberg va entrer dans l’histoire et ne plus jamais la quitter.
Notre avis : Cas d’école pour un film ayant peut-être légèrement vieilli durant toutes ces années, il est quand même précépteur et influenceur de beaucoups de grands moments de cinéma qui suivront sur cette période. On pensera forcément aux courses poursuites endiablées de Mad Max 2 : Le Défi et tant d’autres. Comme on le soulignait plus haut, c’est un film avec un scénario qui tient sur trois lignes, où l’intention du vilain, qui n’est jamais montré, n’est elle-même jamais réellement évoqué. Mais de par sa mise en scène, son rythme et son acteur principal, il parvient à être réellement fascinant, jamais long (un peu lent mais pas long) parfois angoissant puis libérateur durant ses derniers instants. C’est un classique à voir pour comprendre les démarches d’un jeune réalisateur que l’on retrouvera par la suite encore plus inspiré dans bon nombre de ses films.
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