Connu sous son titre original, An affair to remember, Elle et lui est une découverte assez récente pour moi bien que le film ait été nommé par quatre reprises aux Oscars dans les catégories: Meilleur photo, meilleurs costumes, meilleure chanson originale et meilleure bande originale même s’il est reparti les mains vides.
Mais surtout, Elle et lui est considéré comme l’une des plus belles histoires d’amour au cinéma de tous les temps par les spectateurs mais également par la « The American Film Institute« et je dois bien admettre être totalement de cet avis.
L’histoire débute avec la rencontre entre un riche playboy coureur de jupon et une jeune femme passionnée par le chant alors qu’ils sont tous deux sur un paquebot les ramenant d’Europe vers les Etats-unis où tous deux se dirigent vers une vie rangée. Lui avec une femme de poigne et elle avec un homme qu’elle n’aime plus vraiment, mais qui lui apportera de la stabilité.
Mais il suffit d’un regard, un échange pour que débute un petit jeu entre les deux les menant inexorablement par le coup de coeur.
Mais voilà, les deux étant fiancés, pas question de dévoiler trop vite ce grand amour naissant bien que visible de tous et c’est alors que le personnage interprété par Cary Grant demande à celui de Deborah Kerr de l’attendre pendant six mois. Ces six mois lui vont être nécessaire pour qu’il se crée une situation, qu’il trouve un travail et qu’il soit ainsi capable de subvenir au besoin de celle qu’il aime, lui qui a toujours vécu de l’amour d’autres femmes. Le rendez-vous est donc pris, ce sera au sommet de l’Empire State building.
Ce qui est très bien avec ce film est que l’on passe un bon moment sur le paquebot, nous permettant d’apprendre à mieux connaître nos deux personnages principaux, à tomber amoureux en même temps qu’eux au rythme d’une magnifique bande originale signée entre autre Marni Nixon et le magnifique Our love affair par Vic Darmone.
Une chanson depuis reprise par les plus grands amateurs de belle bande originale. Voici une version interprétée par John Williams et Josh Groban
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Bien que devenu un véritable classique, peu savent que ce film est en réalité… un remake ! Et oui le remake n’est pas nouveau et même si aujourd’hui, nous sommes nombreux à crier au scandale lorsqu’un arrive sur nos écrans, parfois cela permet à certains films de devenir si important qu’ils en font oublier l’original. En l’occurence ici, le film était Love Affair remontant à 1939 avec Irene Dunne et Charles Boyer. Mais que serait un remake sans son propre remake ? Ainsi en 1994, Warren Beatty va produire un nouveau remake du film avec lui-même et Annette Bening accompagnés de Katharine Hepburn sans son dernier rôle ainsi que Pierce Brosnan, le tout dirigé par Glenn Gordon Caron.
Ce remake de 1994, contrairement au premier de 1957 s’éloigne de l’histoire originale avec plusieurs différences marquantes. Ainsi exit le bateau et bonjour l’avion, terminé le métier de peintre pour le héros qui est devenu une ex star de football. Ce n’est plus en Europe que les deux vont tomber sous le charme, mais à Tahiti et ce n’est plus non plus au bout de six mois qu’ils se donnent rendez-vous, mais au bout de trois. Seule l’idée de se retrouver au sommet de l’Empire state building reste intacte.
Quant à la bande originale, elle est signée par Ennio Morricone.
Mais revenons au film que j’ai découvert, à savoir celui de 1957 réalisé par Leo McCarey, qui a la manière de Hitchcock avec son film L’homme qui en savait trop, est le réalisateur des deux versions du film, celle de 1939 et celle de 1957.
Au-delà de ses deux acteurs terriblement attachants, terriblement beaux, glamour et romantiques à souhait, ce qui se dégage de ce film est exactement ce que l’on ne retrouve plus aujourd’hui au cinéma, à savoir une combinaison parfaite entre une musique semblant venir d’un autre temps et d’une douceur incroyable avec une mise en scène tendre, chaleureuse et mettent en beauté les comédiens faces à la caméra. Quant au scénario, il comprend exactement ce qu’il faut de beaux moments pour ne jamais ennuyer le spectateur et comme beaucoup de films, s’arrête directement après la résolution de l’histoire sans chercher à en faire de trop, à raconter ou laisser croire d’autres choses. L’histoire d’amour entre les deux personnages est terminée, très bien, envoyez le générique, les spectateurs étaient venus pour ça. Ce qui est très bien avec ce procédé là est que cela nous laisse exactement sur une dernière émotion, celle voulue depuis le début du film et pour laquelle nous avons fait le voyage en compagnie des personnages.
An affair to remember est un très joli film, ce genre de film que l’on regarde à peine éclairé à la bougie, avec un verre de vin à la main et dans l’idéal, la femme que l’on aime dans ses bras. C’est un sommet de romantisme et un de ces films qui procurent un grand bien.
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