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Acteurs : Emilie Dequenne, Niels Arestrup, Tahar Rahim
Réalisateur : Joachim Lafosse
Date de sortie : 22 aout 2012 (1h51min)
Présenté dans la catégorie « Un autre regard » au dernier festival de Cannes, voici le nouveau long métrage de Joaquim Lafosse qui m’avait déjà dérangé avec son film « élève libre » quelques années plus tôt.
A noter que pour son rôle de Murielle, Emilie Dequenne s’est vue décerner le prix d’interprétation féminine Un Certain Regard lors du festival.
Basé sur un fait réel, ce drame, etcroyez moi on a réellement affaire à un drame pur, est une véritable réussite. En réalité le film est pesant et lent du début à la fin, mais c’est ce qui le rend puissant, car le réalisateur film simplement la vie de cette jeune femme qui va sombrer de plus en plus dans la dépression pour en arriver au point de non retour, le meurtre de ses 4 enfants.
Ce qui est intéressant ici n’est pas la finalité du film puisque celle-ci nous est exposée dès les premières minutes, mais bien de montrer comment une femme heureuse peut basculer dans l’horreur la plus totale.
Ce qui est également bien montré dans ce film est la dépression de Murielle, le personnage principal. Cela va par exemple le désir de ne plus changer de vêtements et s’accrocher aux seuls habits qui lui rappellent une forme de bonheur ou encore la transformation physique qui passe du «prendre soins de soi» au «laissez-aller total».
Émilie Dequenne est une fois encore parfaite dans ce rôle car malgré le geste incroyable de son personnage, elle rend cette dernière touchante au point que l’on ressente finalement de la peine et de la pitié pour elle plus que de la colère et de l’incompréhension.
Les autres acteurs ne sont pas en reste, que ce soit Niels Arestrup en homme possessif et manipulateur dont on ne connait pas véritablement les intentions (et cela ne gène pas vraiment à l’histoire) ou Tahar Rahim qui passe du jeune homme amoureux au père de famille parfois excédé et moins amoureux de sa femme avec une aisance incroyable.
Seul bémol, la musique qui pour moi est bien trop mielleuse, lourde et limite énervante. Pour le reste c’est un sans faute.
petit ps: Merci à «films du losange» et plus particulièrement à Olivier.
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