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Titre VO : Turning Red
Réalisatrice : Domee Shi
Acteurs : Rosalie Chiang, Sandra Oh, Ava Morse
Durée : 1H40
Date de sortie : 11 mars 2022 (Dispo sur Disney +)
Nouvelle sortie Pixar et de nouveau, un film privé de sorties salles par Disney qui favorise sa plateforme Disney +. Forcément cela énerve les puristes et pourtant, bien que certains auront du mal à l’admettre, les dernières productions Pixar ne sont, à mon avis, pas à la hauteur de ce que le studio proposait par le passé et cela est sans doute aussi une des raisons pour laquelle le film se voit ainsi privé de grands écrans.
Qu’on ne s’y méprenne pas, un Pixar faible, reste quand même un grand film, mais depuis Coco en 2017, peut-on encore crier « Chef d’oeuvre intergénérationnel ? » lorsque l’on découvre leurs dernières productions… Pas certain !
A l’image de Soul qui était bien trop adulte, les autres films qui étaient de simples suites (réussies malgré tout) ou encore En avant qui est passé un peu inaperçu, il n’y a bien que Luca que l’on aurait aimé voir en salle.
Ce Alerte rouge débarque donc directement en streaming et de notre côté, cela ne nous attriste que moyennement.
Si l’animation est somptueuse comme toujours chez Pixar, le doublage de qualité et les thématiques intéressantes, il manque pourtant ce petit « Grin de sel » qui rend généralement les Pixar au-dessus du lot et semble être un peu perdu depuis Coco.
Généralement chaque Pixar parvenait à toucher autant les adultes que les enfants en bénéficiant d’une écriture subtile, intelligente et d’un extra d’âme tangible, soit tous les éléments que Coco proposait et que Alerte rouge oublie en cours de route.
A l’inverse de Soul qui était trop « adulte », ce Alerte rouge est quant à lui bien trop « enfant » et je pense que la majorité des adultes auront du mal à y revenir régulièrement malgré ses qualités techniques. Bien trop centré sur le passage à l’adolescence, ce film parlera évidemment beaucoup aux ados, mais aussi aux enfants pour l’aspect « Mignon » du Panda, mais le point de vue des parents, et plus particulièrement de la mère, n’est pas assez mis en avant, laissant donc moins de place aux adultes pour s’y retrouver. Il y a bien ici et là quelques touches pour intégrer les parents à l’histoire, mais toute la partie concernant les adultes manque d’émotions. On ne parvient jamais à s’attacher à la mère qui est plus dans l’excès que dans la tendresse et le personnage le plus touchant du côté des adultes, à savoir le père, est malheureusement sous exploité.
Autre problème du film, le fait de ne s’intéresser finalement qu’à son héroïne principale avec de nombreux seconds rôles oubliable et peu développés finalement. Prenez l’exemple de Vice Versa en 2015, bien que « Joie » était l’héroïne principale, chaque personnage l’accompagnant était mieux développé et aujourd’hui encore on se souvient tous de Colère ou Tristesse. Prenons aussi Toy Story, même si Woody et Buzz sont les héros, qui ne se souvient pas de Zig Zag, monsieur Patate etc… Qui pourra citer le prénom des différentes jeunes filles de Alerte rouge dans 10 ans (Ou même 10 minutes après la fin du film pour nous) ?
Vous l’aurez compris, ce Alerte rouge, bien que sympa, sera un film anecdotique dans la belle carrière de Pixar comme l’aura été Le voyage d’Arlo, En avant et Soul…
Est-ce une raison de le priver de sortie salle, en tant que fan de cinéma, j’ai envie de dire « Non », mais en prenant du recul, on peut aussi comprendre la stratégie de Disney qui a peut-être conscience d’avoir ici un film moins fort que les productions précédentes venues de Pixar. Reste que cela ne doit pas devenir une norme puisque avec Luca, Disney a aussi montré qu’ils pouvaient se planter en privant le public d’un grand Pixar au cinéma !
Alerte rouge est donc un joli film d’animation, mais ce dernier manque de ce petit quelque chose qui transformait chaque sortie Pixar en Chef d’oeuvre…
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