Twitter : #Avalonia
Titre VO : Strange World
Réalisateur : Don Hall et Qui Nguye
Acteurs : Jake Gyllenhaal, Dennis Quaid
Durée : 1H42
Date de sortie : 23 décembre (Disney +)
On peut dire que le dernier film d’animation Disney aura fait parler de lui… Que ce soit pour son premier héros ouvertement Gay, sa non-sortie en France au cinéma ou encore son flop en salles aux Etats-Unis, le film ne laisse pas indifférent.
Alors même qu’il sortira sur Disney + chez nous et pas au cinéma, autant le dire directement, ce n’est pas plus mal, car cela va vous faire économiser de l’argent tant ce nouveau film est une déception.
Film que l’on pourrait appeler « Film de la génération woke », Avalonia cherche désespérément à cocher toutes les cases pour plaire à la nouvelle génération : Héros Gay et enfant métisse issu d’un mariage mixte, sans oublier la touche écolo ou encore même l’évocation d’un futur où la plus grande ressource naturelle reste l’homme et non l’électricité (ici obtenu via des plantes).
Si certaines idées sont bien faites et bien présentées, il n’en reste pas moins que comme c’est le cas depuis un moment avec Disney, cela semble forcé pour plaire à la masse et… Cela ne fonctionne pas puisque un joli flop aux Etats-Unis. Oui Disney n’a pas saisi que les quelques personnes qui hurlent non stop sur Twitter and co ne représentaient pas le grand public qui en a assez de devoir bouffer du wokisme à tout va.
Et pourtant, comme dit plus haut, certaines choses sont bien faites et notamment le fait que le héros du film, « Searcher » soit Gay. Les scénaristes ont ainsi inclus ceci le plus naturellement possible à l’intrigue sans se sentir obliger de donner une morale, un chemin initiatique ou autre stupidité qui aurait rendu ceci ridicule. Searcher est amoureux d’un garçon, c’est normal, tout le monde l’accepte et c’est très bien ainsi. On ne peut ainsi que saluer la belle écriture autour de cette nouveauté dans un film pour enfants qui verra ainsi simplement deux personnes amoureuses l’une de l’autre et rien de plus.
Il en va de même pour l’aspect couple mixte des parents qui ne cherche jamais non plus une quelconque explication inutile à cette relation. On a un homme blanc et une femme noire qui s’aiment et c’est présenté de manière naturelle (comme cela devrait toujours l’être dans la véritable vie sans le regard de quelques idiots qui jugent).
Mais alors pourquoi cela ne fonctionne pas ? Simplement parce qu’aucun des personnages n’est attachants. Comme tout est naturel, on ne s’attache pas à Searcher qui finalement ne rencontre aucune difficulté dans sa vie (amoureuse ou familiale) ni à ses parents qui sont heureux du début à la fin et clairement les histoires heureuses manquent de piquants.
Les scénaristes ont bien essayé d’ajouter un peu de drame via une histoire liée à l’absence du père mais c’est tellement grossier et expédié (le film manque de suspens et de subtilité sur ce point) que rien ne se dégage niveau émotionnel.
Concernant l’aventure… Tout se déroule dans un monde qui fait penser à Avatar avec ses plantes et décors fluo sauf que ce n’est jamais beau ni intéressant.
Autre point faible de ce film, le petit personnage « compagnon » traditionnel des Disney qui est là pour amuser la galerie est totalement insipide, sans reliefs et lui aussi aussi aucunement attachant. Ne vous attendez pas à trouver des peluches de ce dernier, il sera déjà oublié à la sortie de la salle.
Enfin, la révélation finale du film est réussie, inattendue pour le coup et permet un peu d’intérêt sur la fin… Mais après 1H30, c’est clairement trop tard.
Le film marque aussi par l’absence de chanson, mais aussi l’absence d’une bande originale marquante pour le coup. On ne retiendra rien de cette BO.
Avalonia aurait pu marquer les esprits en étant le premier film pour enfants qui rend « Naturel » (au cinéma) les relations homosexuelles entre ados, mais malheureusement se plante à vouloir absolument cocher toutes les cases « Modernes et bien pensantes » si bien que ce qui est novateur et intelligent, devient presque exaspérant et dégoulinant. Ajouter à cela une aventure paresseuse, une BO qui ne marque pas et un design en mode Avatar de Lidle…
Ce n’est pas plus mal que ça ne sorte pas au cinéma !
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