Critique de Babysitting

Avis:

Twitter:  #babysitting  @UniversalFR @PhilippeLacheau @JulienArruti @AliceDavid_off @TarekBoudali

Acteurs: Philippe Lacheau, Alice David, Vincent Desagnat, Tarek Boudali, Julien Arruti, Enzo Tomasini, Gérard Jugnot, Clotilde Courau, Philippe Duquesne

Réalisateur : Philippe Lacheau, Nicolas Benamou

Date de sortie: 16 avril 2014 (1h25)

Bande annonce:  

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Et pourquoi le found footage déglingué serait réservé uniquement au cinéma US ?

Oui, le cinéma français peut aussi s’amuser et partir en vrille en proposant un film à la « Projet X »

babysitting5Par contre, contrairement à « Projet X » devenu malgré lui la « référence » du genre, il y a quelques petites choses dans « Babysitting » qui font toute la différence… Ces quelques petites choses sont: du cœur, de la tendresse, de la retenue et surtout cette intelligence de ne pas tomber dans la facilité…

Car, oui au départ je me suis dit… Encore un film du genre où après 2′ on va nous dire que la drogue, c’est cool, où l’on va voir tous les personnages totalement défoncés après 10′ en s’envoyant en l’air dans tous les coins de la maison… Bref un navet !

Et bien il n’en est absolument rien dans « Babysitting » où pour une fois on nous montre un film de potes capables de s’amuser sans avoir besoin de se défoncer, de fumer à tout va ou d’être mort saoul dans toutes les scènes. Ici les héros du film ne sont à aucun moment mort écroulés sous une table à décuver et bien au contraire plutôt sobre. Et j’ai envie de dire « bravo » car depuis quelques années, le cinéma ne cesse de rendre « in » et « cool » de fumer des pétards à tout va, de se bourrer la gueule comme jamais et de laisser croire aux jeunes qu’il est impossible de s’amuser autrement. Vous verrez avec ce film, que ce n’est pas une obligation !

De la retenue aussi, ce film en a et ne tombe jamais dans le graveleux facile où l’excès de sexes et de blagues de mauvais goût l’aurait directement classé dans la catégorie des films vus, revus et encore revus. Non ici, même si il y a un peu de seins nus, on ne va pas voir tous les personnages s’envoyer en l’air pour faire genre « c’est normal que dans une soirée cela se termine toujours en orgie »… Nous ne sommes pas dans un énième navet à la « Spring breaker ».

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Il faut dire qu’ici, il n’y a pas que des ados plus cons les uns que les autres mais bien une bande de potes trentenaire et il est évident que l’on ne fait pas la fête de la même façon à 30 ans qu’à 17 ans une fois endoctriné par le cinéma US de bas étage (même si je pense que personne ne fait vraiment de fêtes comme dans ces films à la noix). Voilà entre autre pourquoi ce « Babysitting » parlera à un plus large public que « Projet X » qui ne pouvait plaire sur la durée qu’aux ados.

Enfin et contrairement à tous les autres films du genre, « Babysitting » a du cœur avec une histoire touchante grâce au personnage de l’enfant vraiment bien casté et de sa relation avec son père. Sur ce point je ne vais pas développer longuement et vais vous laisser découvrir le tout par vous même, mais il est clair que cette approche là du film le différencie grandement des autres où le seul but en général était de savoir si le héros allait finir au lit avec la pin up de la classe.

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Quant à la comparaison avec « Projet X« , « Babysitting » va aussi plus loin en ne restant pas bloqué pendant 1h30 dans la seule et unique maison où une fois le film terminé, on a cette impression d’avoir eu droit à un tour du propriétaire. Non, la petite bande se permet de quitter le lieu principal pour aller déconner ailleurs, offrant selon moi les meilleurs passages du film.

babysitting2On notera de ci de là, certaines références geek (que je ne souhaite pas vous dévoiler ici) mais aussi un Philippe Duquesne, une fois encore au sommet faisant preuve d’une drôlerie incroyable au point d’être le personnage le plus mémorable du film.

Je partais donc avec quelques appréhensions, avec la crainte de me retrouver devant un vulgaire hamburger réchauffé mais c’est finalement devant un excellent foie gras que je me suis retrouvé. Un savoir faire à la française donc avec des cuisiniers capables de rendre un plat prévisible, succulent et de très bon goût !

Maintenant que l’on a goûté au plat, on a envie d’un dessert.

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