Twitter : #BaghdadStation @HKNSCC
Titre VO : Al Rahal
Réalisateur : Mohamed Al Daradji
Acteurs : Zahraa Ghandour, Ameer Jabarah, Bennet De Brabandere…
Durée : 1H22
Date de sortie : 20 février 2019
Dès les premiers instants, ce Baghdad Station installe les bases qui vont lui servir de supports pour tout le reste du film. Le pitch’ est simple, mais déjà puissant : Baghdad, de nos jours. Gare centrale des trains. Sara, une jeune femme ère avec son téléphone et son petit sac dans les recoins de cet endroit, dans le hall, fourmillant de personnages en tout genre… avant de révéler qu’elle a sur elle, une ceinture à explosifs.
Nous ignorions dès lors que nous allions suivre pendant 1h25 à peine, l’avancée d’une martyre en proie à des obstacles, des rencontres, des doutes…
Au départ, vu comment les éléments sont posés, mise en scène à l’appui, on se dit qu’on va assister à certaines séquences à la tension palpable, voir même choquantes et… en fait, non. Le rythme du film est assez lent, des moments manquent parfois de clarté à mesure que de nouveaux personnages sont introduits (la « péripétie » du bébé est intéressante dans un premier temps, puis perd tout intérêt par la suite… ou alors, il est question d’une toute autre tournure, et on ne l’aurait donc pas compris au premier abord ? mais là encore, des passages manquent d’être assez explicites).
Et pourtant, on en sort retournés. De par son ambiance, son propos, tous deux d’une violence percutante. C’est réellement intéressant de montrer que le terrorisme ne touche pas que l’occident mais aussi, et souvent en premier lieu, des régions comme celle-ci, où certains doivent y survivre tous les jours que ça en est devenu quelque chose de leurs quotidiens.
On émettra quelques réserves sur le jeu des acteurs, légèrement en déca de ce qu’on pourrait s’attendre en voyant une telle histoire mais les dernières minutes parviennent à atteindre un tel degré d’intensité que c’est difficile d’en ressortir autrement que dérangés et surpris.
Baghdad Station est un film assez quelquonque dans sa structure et son dénouement mais au propos tout de même très fort, soulignons-le, que le film réussit à nous marquer encore un petit moment après son visionnage. Et avec déjà, en prime, l’un des plus beaux plans de cinéma qu’on verra en ce début d’année.
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