Twitter : #BlackSnake
Titre VO :
Réalisateur : Thomas Ngijol et Karole Rocher
Acteurs : Thomas Ngijol, Karole Rocher, Edouard Baer…
Durée : 1H22
Date de sortie : 20 février 2019
Thomas Ngijol a décidé de se faire plaisir avec ce film et cela se ressent dans chaque plan, chaque vanne ou encore chaque clin d’œil à l’Afrique. Oui Thomas Ngijol avait envie de s’amuser et le plus fou dans ceci est que cela ne fait jamais « film égoïste entre potes », mais bien gros délire pour amuser les spectateurs.
En effet, Thomas Ngijol et Karole Rocher (ne l’oublions pas) ont réussi là où nombreux se sont plantés en s’essayant à la comédie délirante qui bien souvent ne faisaient rire que leurs auteurs. Ici il n’en est rien et si évidemment tout n’est pas réussi (on va y revenir), force est de constater que l’on s’amuse vraiment devant ce super héros africain totalement con et que le délire est réussi et assumé.
Autre réussite du film, les gags qui ne viennent pas toujours d’où on les imaginaient venir et c’est ce qui rend le tout amusant et à la fois surprenant aussi. Certains gags fonctionnent ainsi de par leur originalité ou aussi de par leurs références (on sent les fans de cinéma à l’écriture).
Pour ce qui est du casting, évidemment Thomas Ngijol vole le show et sa sympathie et sa bonne humeur sont toujours aussi communicatifs, ce qui en plus de nous mettre d’emblée le sourire aux lèvres, forcément contribue à la tendresse que l’on ressent devant son film.
Car le film a été fait avec le cœur avec de très belles intentions et cela se ressent vraiment. On sent que le budget n’a pas été dingue, que le projet ne devait pas être simple, mais que les acteurs se sont donné à 100% pour donner vie au délire imaginé par Thomas et Karole. Alors évidement on a envie de les soutenir. Il y a énormément de sincérité dans ce film.
Mais, comme dit plus haut tout n’est pas parfait non plus et si l’on s’amuse beaucoup, on se dit quand même qu’un peu moins de vannes sur le cul et la drogue (parfois un rien too much) n’aurait pas été plus mal. Certains gags d’ailleurs semblent un peu sortis de nulle part comme l’idée des « bites » dans le costume (pourquoi blacksnake ferait-il ce genre de costume ?), les personnages amusants, mais qui sont mis de cotés trop rapidement comme Billy ou certaines situations accélérées pour faire avancer le film, mais qui semblent un peu décalées à l’image du décrochage de la drogue, du retournement de veste de blacksnake par deux fois etc… Soit des soucis liés à une écriture qui parfois cherche à enchaîner les gags au détriment d’une exposition plus intéressantes des personnages.
Néanmoins et parce que ce genre de défauts ne gâchent en rien le film, blacksnake est unique dans le paysage de la comédie française actuel si bien qu’à peu de choses près, on aurait pas été étonné de le retrouver à l’étrange festival tant on est face à un bon gros délire joyeux et sympathique.
Enfin Édouard Baer est à nouveau excellent pour ne pas changer.
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