Critique de Brûle le Sang

Réalisation : Akaki Popkhadze

Casting : Nicolas Duvauchelle, Florent Hill, Finnegan Oldfield, Denis Lavant

Durée : 1h49

Date de sortie : 8 janvier 2025

Premier long métrage de Akaki Popkhadze, Brûle le Sang nous plonge dans un conflit entre gang d’une même ville à Nice. Particulièrement, il s’intéresse à deux frères qui se retrouvent au milieu de tout ça suite à l’assassinat de leur père. L’un, Tristan, est en voie de devenir prêtre orthodoxe, l’autre Gabriel revient de son exil au bled en Géorgie. Ce dernier compte bien se venger pour l’honneur de sa famille.

Du point de vue du scénario, l’impression de voir le même schéma habituel sur cette thématique nous saute aux yeux. Pourtant on ressent les petites touches originales qu’a voulu apporter son réalisateur.

Né en Géorgie et ayant vécu à Nice, il place ses origines dans le film. En regardant son parcours, le sujet de la famille est la base de ses intrigues. L’honneur et les valeurs familiales semblent importantes et on retrouve ces thèmes dans son long métrage même si on gardera principalement en tête la violence qui existe autour. 

Pour accentuer la tension dans son intrigue, le choix au niveau du tournage s’est porté sur l’angle caméra à l’épaule donnant un sentiment d’immersion comme un reportage plongé dans le quotidien de ces quelques habitants de Nice qu’on va côtoyer. 

Sur certains plans rapprochés, un certain choix de distance focale donne cette impression d’un regard caché derrière une porte qui guette nos protagonistes. On ne sait pas si c’est volontaire mais probablement qu’il y a une intention derrière permettant un ajout de tension. 

Malgré un scénario qui ne nous aura pas beaucoup conquis, on salue une correcte technique et un casting à la hauteur. Nicolas Duvauchelle et Florent Hill sont habités par leur personnage respectif. De même pour Finnegan Oldfield qui devait être épuisé après chaque jour de tournage tant il impose une énergie maladive. Et Denis Lavant trouve toujours sa place.