Twitter : #Cars 3 @DisneyFR
Réalisateur : Brian Fee
Acteurs : Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Nicolas Duvauchelle, Alice Pol, Cécile de France, Samuel Le Bihan
Durée : 1H49
Date de sortie : 2 Aout 2017
Fallait-il proposer un Cars 3 après la déception de Cars 2 ? La réponse est oui pour bien terminer la franchise sauf que ce nouvel épisode fait ce que Hollywood réalise de mieux en ce moment, « faire comme si »…
Oui Cars 3 fait comme si Cars 2 n‘existait pas, oui Cars 3 fait comme si les enfants n’allaient pas aller voir ce film. Oui Cars 3 fait comme si le public adulte était nostalgique.
Le problème avec ces ‘fait comme si’, est que l’on propose, certes régulièrement des épisodes bien meilleurs que les précédents, mais avec le risque de perdre les fidèles spectateurs qui aiment avoir des sagas cohérentes.
Cars 3 n’échappe pas à la règle et se veut plus un Cars 2 qu’un réel 3 dans un monde où le véritable Cars 2 n’existerait pas !
Ce troisième volet n’est clairement pas un mauvais film et à ce jour même quand on emploie le mot « Mauvais » avec Pixar, c’est plus pour désigner une déception plutôt que de parler de qualité, car même un mauvais Pixar est bien au-dessus d’autres films.
Ainsi, techniquement parlant, Cars 3 est magnifique et propose à nouveaux de superbes décors et une animation à rendre jaloux un grand nombre d’animateurs à travers le monde. C’est beau, fluide, sans le moindre défaut.
La réalisation est elle aussi très bonne et le film ne manque jamais de rythme permettant à l’heure quarante-neuf de passer à très grande vitesse.
En fait le seul problème de ce Cars 3 est son écriture. Terminées les bonnes blagues pour les enfants (pas un n’a rigolé dans la salle), terminée la cohérence et bienvenue au scénario avec une fin prévisible et avec une conclusion un peu étrange (L’idée de faire gagner deux concurrents quand un coureur débute la course et un second la termine est une des pire idées jamais inventées et tellement éloignée de la réalité que cela en est surprenant de Pixar). Puis surtout, terminés les personnages attachants.
Car dans ce nouveau film, l’accent est mis sur une nouvelle lignée de voitures sauf que l’on regrette Martin (placé en second plan) ou encore Sally, ici proche du cameo. Les nouveaux personnages ne parviennent jamais à se rendre attendrissant ou suffisamment assez importants que pour que le public les aime directement.
Sans être un mauvais film, Cars 3 souffre malheureusement d’un problème créé par Pixar lui-même, l’exigence du public et du studio. En effet, à force d’habituer le public à de l’excellence, dès que c’est moins bien, cela se ressent très vite.
Cars 3 est de ces films que l’on regardera de temps en temps mais clairement moins qu’un Ratatouille ou un Nemo.
Soyez le premier à commenter