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Titre VO :
Casting : Sofia Boutella, Romain Guillermic, Souheila Yacoub, Kiddy Smile, Giselle Palmer,
Réalisateur : Gaspar Noé
Durée : 1H35
Date de sortie : 19 septembre 2018
Du buzz, du buzz et encore du buzz autour de ce film et pourtant, oui pourtant en sortant de la salle j’ai clairement eu ce sentiment d’avoir vu un beau cache misère.
Gaspar Noé est connu pour être un réalisateur controversé, mais aussi un réalisateur qui ne rentre pas dans les cases et Climax confirme évidemment ces propos tant ce dernier est différent de ce que propose le cinéma actuel.
Mais est-ce pour autant réussi, pas totalement et c’est là que l’on va quelque peu aller, nous aussi, à contre courant et se mettre à dos les fans de Buzz.
Derrière le buzz qu’est-ce qu’il reste ?
Clairement mis en avant comme une sorte d’étendard, le fait que le scénario de Climax ne tienne que sur cinq pages semble amuser les amateurs de cinéma… Ces mêmes qui pourtant à tour de bras ne cessent de hurler au manque de créativité, d’originalité et de profondeur dès qu’un film sort. Faut-il y voir dès lors une belle hypocrisie du public ou alors la force de Gaspar Noé, visiblement capable de combler le vide par des artifices ?
Du côté des artifices justement, parlons-en. Gaspar Noé est un bon réalisateur et il le prouve à nouveau avec Climax. Entre plans séquences incroyables, mouvements de caméras offrant parfois le tournis aux spectateurs, musique tonitruante et un esthétisme assez fou, oui Gaspar Noé propose une très belle oeuvre d’art.
Du côté des comédiens, des danseurs amateurs, il y en a de très bons et aussi d’autres un peu en dessous dont le jeu d’acteur laisse parfois à désirer, mais dans l’ensemble, pour des gens n’ayant pratiquement pas eu de direction si ce n’est celle de se lâcher et d’improviser, ces derniers se trouvent être assez doués lorsqu’ils offrent leur art à la caméra.
La bande originale est assez agréable et offre de bons moments pour qui aime la dance music. Allant de Patrick Hernandez à Soft Cell, en passant par Giorgio Moroder ou Chris Carter, le tout donne envie de danser, à l’image des comédiens sur l’écran.
Une bande originale agréable, mais omniprésente avec comme inconvénient que si votre cinéma fait lui aussi du cache misère en misant uniquement sur le son pour masquer la pauvreté du lieu, le risque de sortir sourd à la fin du film.
Climax est donc une belle oeuvre d’art, on ne peut nier ceci, mais derrière, il n’y a malheureusement pas grand chose d’autre que de la technique et une envie de faire autre chose que du cinéma. Et si dans l’ensemble c’est déjà pas mal de proposer une expérience différente, on ne tombera pas dans le piège du buzz facile qui consiste à faire du buzz pour exister quand derrière on a finalement pas grand chose à dire.
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