Twitter : #Crawl @paramountfr @AlexandreAja
Titre VO :
Réalisateur : Alexandre Aja
Acteurs : Kaya Scodelario, Barry Pepper
Durée : 1H30
Date de sortie : 24 juillet 2019
La dernière fois où un film de référence de monstre marin était sur nos écrans, le titre n’était composé que d’un unique mot : Jaws
Il aura fallu attendre ainsi de nombreuses années pour qu’un réalisateur parvienne à prendre un animal marin, dangereux et en fasse une référence également en un mot : Crawl
Vous l’aurez compris, Alexandre Aja est parvenu avec Crawl à faire du film d’Alligators, ce que Steven Spielberg a fait pour les requins avec Jaws.
Evidemment les fans de cinéma vont rétorquer que Crawl n’a pas la même profondeur d’écriture que Jaws, que le casting n’est pas aussi pointu et c’est vrai, mais les intentions au niveau des deux films sont différentes et Alexandre Aja d’annoncer directement que Crawl est un film de série B qui a essayé d’être le plus authentique possible, chose parfaitement réussie.
Là où Crawl devient justement une référence au même titre que Jaws est dans sa manière de ne pas utiliser la créature de manière ridicule, sans le moindre respect pour ces dernières et encore moins pour les acteurs qui acceptent de jouer dans ces nanars réchauffés que les réalisateurs font uniquement pour le chèque et ce sans coeur et sans âme.
Alexandre Aja n’est pas de ces réalisateurs et si ce dernier est proche de ses comédiens sur le plateau et pas juste derrière un moniteur (A l’image de Spielberg à ses débuts), c’est parce que quand il sélectionne un projet, il se donne à fond, le respecte et souhaite délivrer quelque chose de réussi et qui marquera les esprits. Après tout si l’on demande aujourd’hui à la jeune génération de parler de « La colline a des yeux » ou de « Piranha« , dans 95% des cas, ce sera les films d’Aja qui seront cités puisque ces derniers sont parvenus à surclasser les oeuvres originales.
Concernant Crawl, et bien il ne fait aucun doute que dans les années à venir et quand on parlera de films d’Alligators, ce dernier sera cité comme exemple.
Attardons nous donc sur les créatures, ici totalement crédibles et surtout incroyablement flippantes. Oui ces alligators sont fort (mais pas indestructibles) et leur violence est telle que cela nous a vraiment fait tourner le regarde à plusieurs reprises. Nous sommes dans un film d’horreur et certaines scènes sont vraiment violentes (En même temps on est dans un film d’Alexandre Aja). Bénéficiant d’effets spéciaux réussis et convaincants au point de ne pas savoir (Nous on le sait) si on a face à nous du CGI ou de véritables alligators, tant le soin apporté à ceux-ci est incroyable, on frissonne à l’idée d’un jour se retrouver face à ces monstres et on peut clairement ajouter que si après Jaws, les gens avaient peur d’aller dans la mer… Après Crawl, le tourisme en Floride va prendre un coup !
A nouveau, à l’image de Jaws ou de Alien, la première apparition des Alligators est forte, surprenante et incroyablement flippante.
Puis au-delà des monstres, le scénario nous offre assez de consistance que pour s’attacher à nos personnages et évidement on va trembler avec eux et pour eux, se demandant jusqu’à la fin s’il y a une réelle issue. De ce côté là, Alexandre Aja et les scénaristes évitent les clichés du genre, les quotas obligatoires et les controverses inutiles liées à la Floride (ne vous attendez-pas à du politique ici vis-à-vis de la région) pour se concentrer simplement sur nos héros et les alligators. Le scénario n’a nulle autre prétention que de nous faire peur et le faire bien.
Les amateurs de Jump Scares seront également de la fête avec plusieurs d’entre-eux présents ici et diablement efficaces. On a régulièrement sursauté puisque on ne le vois pas venir.
Du côté du casting, les acteurs sont très bons et même si comme dans tous ces films, des fois on a envie de crier « Non, mais pourquoi tu fais ça… », cela n’arrive que très peu de fois et on croit en les personnages du début à la fin. Kaya Scodelario et Barry Pepper offrent de belles prestations, même si clairement Kaya es une tête au-dessus.
Les autres aspects du film que sont la bande originale (et son génial générique de fin) pour ne citer que ceci sont aussi réussis.
Crawl est en pratiquement tout point parfait et n’oublions pas que Jaws ne l’était pas non plus, mais est parvenu à devenir culte… Tout est dit concernant Crawl et Alexandre Aja.
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