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Réalisateur : Jonás Cuarón
Acteurs : Gael García Bernal, Jeffrey Dean Morgan, Alondra Hidalgo
Date de sortie : 13 avril 2016
Durée : 1H34 minutes.
Scénariste pour les films de son célèbre père dont Gravity, Jonás Cuarón signe ici son second long métrage après Ano una en 2007 (ok, on ne doit pas être nombreux à l’avoir vu) et reste bel et bien sur terre de la manière la plus violente possible.
Partant avec comme idée de départ de suivre un groupe de clandestins essayant de passer aux Etats-Unis sans se faire remarquer se retrouvent soudainement perdus dans le désert de Sonora, au sud de la Californie. Un périple, loin d’être agréable d’autant que le pire ennemi de ces gens en quêtes de liberté n’est ni la chaleur, ni les serpents, ni la fatigue, mais bien un homme qui a décidé de partir en chasse.
Pour ce film, Jonás Cuarón ne va pas par quatre chemins et fonce directement dans l’action et la violence la plus pure décimant à tour de rôle son casting à coup de balles dans la tête ou d’attaques de chiens. Sans chercher à donner beaucoup d’explications, on assiste à une véritable mise à mort gratuite où les hommes ne sont que de simples animaux que l’on chasse comme on chasserait le renard. Qui est cet homme qui tue ainsi par plaisir, pourquoi le fait-il ? Qu’importe, comme le requin dans Les dents de la mer, il poursuit simplement sa proie avec comme unique intention que de l’attraper et la tuer. Puisque l’on parle de Spielberg, on peut également faire référence à son film Duel puisque le concept du chasseur et de la proie est assez similaire avec un monstre qui semble indestructible, une menace au départ invisible qui va rapidement se dévoiler comme une simple machine à tuer.
Bénéficiant d’un bon suspens aidé par un casting d’acteurs relativement inconnus chez nous pouvant nous surprendre à chaque meurtre qui se déroule devant nous, on aurait sans doute juste espéré une prise de risque plus grande de la part du scénario dans la mesure où l’on voit clairement l’aboutissement du film avec un héros dessiné dès le départ. Autre petit défaut également, une toute dernière scène un rien trop longue autour d’un seul et unique rocher qui aurait gagné à être raccourcie de quelques minutes (bien que le film soit assez court).
Hormis ces deux petites faiblesses, Desierto est un très bon film, filmé dans des décors peu habituels et ici superbement mis à l’image, aidé d’une musique prenante et crispante à souhait parfois intensifiant l’effet oppressant que subit le personnage constamment entre la vie et la mort.
Jonás Cuarón propose donc ici un film brutal ne prenant aucun raccourcis, n’épargnant absolument rien aux spectateurs et bien que le film ne soit pas gore à outrance, ce dernier réserve son lot de sensations fortes aux plus sensibles des spectateurs.
Un excellent chasse à l’homme.
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