Critique de Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot

Don't Worry, He Won't Get Far On Foot

6.6

Scénario

5.0/10

Réalisation

5.5/10

Acteurs

9.0/10

Musique

7.0/10

Les pour

  • Un casting incroyable

Les contre

  • Un film qui touche de près l'ennui

Twitter : #DontWorry @Metropolitan_Fr

Titre VO : Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot

Acteurs:  Joaquin Phoenix, Jonah Hill, Rooney Mara, Jack Black, Beth Ditto

Réalisateur : Gus Van Sant

Durée : 1H53

Date de sortie : 4 avril 2018

Présenté au festival de Berlin 2018 et vu en avant-première à Paris en présence de Gus Van Sant, le drame Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot nous aura laissé perplexe.

Comme dit en présentation du film, John Callahan n’est pas vraiment connu en France et suivre le biopic d’une célébrité locale est souvent risqué puisqu’il est plus compliqué d’avoir de l’empathie ou du moins, il y en aura moins que si l’on connaît le protagoniste principal.

Pourtant l’histoire de John Callahan est assez intéressante et l’aspect rédemption de cet ancien alcoolique devenu cartoonist est plutôt touchante et signe d’espoirs pour les personnes dépendantes à l’alcool.

Gus Van Sant, nous explique bien les 12 étapes pour s’en sortir, nous montre les risques liés à l’alcool et les difficultés du quotidien quand on a subi une paralysie totale.

Seulement voilà, là où le film laisse à désirer est que ce dernier est dans l’ensemble assez ennuyant. Rien ne semble innovant (L’accident, la rééducation, la renaissance…) et alors qu’il y avait la promesse de voir la naissance d’un génie de l’humour noir en la personne de John Callahan, on suit plus le parcours d’un alcoolique lambda comme déjà vu dans d’autres films avant lui. L’aspect créatif de John Callahan n’est que trop peu mis en avant et c’est d’autant plus regrettable que c’est justement dans ces courts passages animés que le film devient amusant et reprend un peu de couleurs. Le reste du temps, l’histoire est monotone et finalement peu intéressante.

Heureusement , le film a un argument de taille permettant à celui-ci de garder le spectateur en éveil : Son casting !

Chaque prestation est fabuleuse dans ce film, à commencer par Jonah Hill tout simplement incroyable, à la fois drôle et touchant jusque dans sa dernière scène. Si Joaquin Phoenix est bon, c’est vraiment Jonah Hill qui sort du lot. Il n’est pas seul à surprendre et l’on craquera évidemment devant Beth Ditto méconnaissable sans son maquillage de chanteuse et qui a clairement face à elle une belle carrière d’actrice tant la jeune femme est naturelle sur l’écran. Uniquement présente dans un petit rôle, elle explose latéralement l’écran de par son aisance face caméra. Enfin Rooney Mara est peu présente mais son aspect angélique proposé par Gus Van Sant la rend magnifique et tendre.

Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot manque donc cruellement de rythme et aussi d’intérêt pour nous qui ne connaissons pas John Callahan, mais son casting incroyable évite au film de sombrer totalement. On aurait simplement aimé vivre de manière plus poussée la seconde partie du film et l’aspect humour noir que de vivre un énième film sur l’alcoolisme et la rédemption. De ce point de vue là, on préfère largement la série télé Mom avec Anna Faris et Allison Janney qui parle du même sujet sans jamais oublier l’humour et le rythme.

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