#Twitter : Girl @diaphana
Réalisateur : Lukas Dhont
Acteurs: Victor Polster, Arieh Worthalter.
Durée: 1h45
Date de sortie : 10 octobre 2018
Le film avait déjà fait sensation à Cannes où il a remporté quelques prix dont celui de l’interprétation masculine dans la catégorie « Un certain regard » décerné au jeune Victor Poster. Un prix amplement mérité puisque au-delà de délivrer une magnifique performance, le jeune acteur / danseur belge porte l’intégralité du film sur les épaules.
On assiste à son histoire bien que déjà bien avancée au début du film et des complications mentales que la transformation physique non encore totale peut créer chez des personnes tels que lui. Lui et non elle puisque le coeur du film réside dans ce problème finalement d’un corps qui n’est pas encore totalement transformé là où l’esprit a pratiquement déjà basculé.
Dès le départ on ne parlera ainsi jamais de garçon, mais bien d’une fille. C’est l’histoire de Lara, une jeune adolescente qui rêve de devenir danseuse étoile et dont la vie semble réussie. Seul problème, elle a toujours un pénis qu’elle cherche à dissimuler et des seins qui ne poussent pas encore.
Un des aspects marquants du film est la relation qu’entretient Lara avec son père et son frère qui ont depuis longtemps accepté le fait d’avoir une fille et une peur en lieu et place d’un fils et d’un frère à la maison. Sans savoir réellement depuis combien de temps le processus a débuté, on se retrouve plongé dans une famille pour qui il n’y a aucune question identitaire ou de remise en question et où seul le bonheur de Lara compte. Dans le rôle du père, on a une performance superbe d’Arieh Worthalter, terriblement touchant en père affectif.
Le film est plaisant à regarder, passe finalement assez vite malgré le manque d’action (le sujet n’est pas approprié), mais c’est surtout pour son casting que l’on reste jusqu’au bout. De par leur jeu de qualité, les acteurs rendent ainsi les personnages très attachants.
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