Critique de La Piedad

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Titre VO :

Réalisateur : Eduardo Casanova

Acteurs : Ángela Molina, Manel Llunell, Ana Polvorosa

Durée :

Date de sortie : Inconnue (Vu à L’étrange Festival)

Voilà un film glauque tout en étant drôle et touchant…

Glauque, car on vit dans un pur film sur le complexe d’oedipe bien qu’ici la mère profite de la situation et semble elle-même en « symbiose » avec son fils.

Drôle évidemment, car cette histoire génère inévitablement des moments cocasses comme lorsque l’on veut interroger le fils et la mère ne cesse de répondre à sa place ou encore un passage chez la psychologue à se tordre de rire à cause de la réaction de la mère pour ne citer que ceux-ci.

Enfin touchant, car le film évoque également la maladie, le désir d’émancipation et toutes les conséquences liées aux difficultés de s’échapper.

Le film est relativement court et son 1H20 passe relativement vite puisque ce dernier comprend d’assez bons moments que pour avancer sans jamais créer l’ennui, ce qui est une bonne chose, surtout vis-à-vis du sujet qui aurait pu rapidement tourner au « Déjà vu » ou à la farce ridicule. Ce n’est jamais le cas et le sérieux reste quand même de mise.

Pour ce qui est du casting, les deux acteurs principaux sont incroyablement convaincants et délivrent chacun dans leur style, de très belles performances. La fin est assez déchirante.

Très épuré dans la réalisation, comme dans le choix des décors et même des dialogues, assez peu nombreux finalement, La piedad questionne et surprend aussi parfois.