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Acteurs : Tannishtha Chatterjee, Radhika Apte, Surveen Chawla, Lehar Khan
Titre VO: Parched
Réalisatrice : Leena Yadav
Date de sortie : 20 avril 2016 (1h56min)
Parfois on nous propose d’aller voir des films et on s’y rend en se demandant bien si on a bien fait surtout quand on n’est pas coutumier du genre proposé. Ainsi il m’est arrivé de temps à autre de souffrir devant un film asiatique ou encore même devant un drame pseudo intellectuel français au sujet plus que pénible.
Ma culture indienne se résumant assez tristement au restaurant au coin de ma rue et aux vidéos amusantes sur youtube de gens dansant dans les 70’s, je suis donc allé voir La saison des femmes sur la pointe des pieds…
1H56 plus tard, c’est un tonnerre d’applaudissement que je me vois offrir à la réalisatrice Leena Yadav en remerciement de nous avoir proposé un si joli film.
Loin des clichés habituels, proposant une réalisation, une narration et une bande originale résolument moderne ne se limitant pas uniquement aux amateurs de films indiens, mais bien accessible à tous, La saison des femmes est un grand, très grand film.
De son sujet qui met en lumière la condition des femmes en Inde sans tomber dans la facilité du drame lourd et « Tire-larmes », Leena Yadav offre un film agréable à regarder avec certes des images parfois difficiles, mais contrebalancées ensuite par des passages drôles montrant que bien que la vie n’est pas simple pour ces femmes, elle n’en est pas moins uniquement sombre et il faut voir celles-ci s’amuser entre elles pour comprendre combien elles peuvent aussi toucher le bonheur, même si un peu simplement.
Mais le film montre aussi un aspect intéressant de la situation actuelle, à savoir celle que finalement les plus fermés, les plus rétrograde ne sont pas spécialement les anciens, mais bien les plus jeunes dont l’image de la femme est assez réduite malheureusement là où les plus vieux hommes du visage acceptent d’écouter celles-ci, prenant même le risque d’un grand bouleversement à venir comme l’acquisition de la télé, vecteur finalement d’un monde parfois opposé au leur.
Tout ceci est délivré par un casting exemplaire composé essentiellement de femmes magnifiques et talentueuses. Ainsi, on se retrouve à la fois subjugué par la beauté de celles-ci autant que par la qualité d’actrice. On plonge littéralement dans leurs histoires et si on comprend aisément l’amour de certains personnages masculins pour ces femmes superbes, on se range également de leurs côtés quand elles essayent d’être autre chose qu’une simple femme bonne à faire des enfants.
La réalisation de Leena Yadav est très agréable avec aucun temps morts, de superbes plans du désert et une manière de filmer ses actrices avec un amour et un respect incroyable qui se ressent sur l’écran. Leena Yadav nous fait aimer ces femmes en les filmant de la plus belle des façons.
Puis, impossible de parler du film sans souligner la magnifique bande originale qui marie parfaitement musique moderne et classique indienne avec des sonorités de là-bas et un style visuel propre au cinéma de Bollywood avec le cinéma plus proche de nous. Très réussie, elle sublime les images et vous fait inévitablement tapoter du pied lors des passages musicaux. (Attention le film n’est pas une comédie musicale et je parle bien ici de petits passages essentiellement liés au personnage de Bijili qui est danseuse.)
La saison des femmes est un film magnifique avec des actrices superbes dans tous les sens du terme délivrant un message fort mis en image intelligemment par une réalisatrice qui représente à elle seule le film, à savoir une modernité et un respect partagé de la culture indienne.
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