#Twitter : #LeBonGrosGeant @Metropolitan_Fr
Titre en vo : Big Friendly Giant
Réalisateur : Steven Spielberg
Acteurs : Dany Boon, Ruby Barnhill, Mark Rylance
Date de sortie : 20 juillet 2016
Durée: 1H5(
C’est toujours difficile de parler d’un film de Spielberg, car il nous a tant émerveillé par le passé que dès le moindre faux pas, le pauvre se fait incendier. D’un autre côté, lorsque l’on parle de la filmographie du célèbre réalisateur, il est bien rare de dépasser les 80’s si l’on devait parler de films culte.
Alors, oui Steven Spielberg n’est pas qu’une machine à chefs-d’oeuvres et oui Spielberg a droit aux erreurs surtout quand elles sont si belles.
Le bon gros géant n’est ainsi pas mauvais, loin de là, mais il ne restera pas dans les souvenirs les plus ancrés en nous, lorsque dans 15 ans, nos enfants nous demanderont qui est Steven Spielberg.
Le problème avec Le bon gros géant n’est pas de remarquer combien Spielberg essaye un retour dans le coeur des enfants mais combien il a perdu en route quelques petites choses, à commencer par le choix des acteurs. Car si l’on prend des films comme E.T. ou encore, Les dents de la mer, les enfants étaient marquants et l’on se souvient encore aujourd’hui du petit Elliot aidant son ami l’extraterrestre ou encore Sean Brody construisant un château de sable alors que son frère risque de se faire dévorer par le requin. Et bien dans Le bon gros géant, l’enfant, ou plutôt la jeune fille ici, manque cruellement de charisme et finalement ne laisse aucune marque. Une simple petitegamine qui malheureusement sera déjà oubliée une fois le générique de fin terminé. certes, la petite joue bien et est crédible, mais il lui manque ce petit truc qui fait que des années plus tard on sera capable de citer son prénom lors d’une conversation autour du film.
Le reste du casting est essentiellement en CGI et là aussi, on regrette l’utilisation de ce procédé, certes offrant de plus grandes possibilités et de mouvement, mais qui indéniablement perd de son aspect crédible et magique. Oui les géants sont beaux, mais oui ils crient « On a été fait par un ordinateur ».
Enfin dernier point faible du film, le scénario bien trop lent dans sa première partie et plutôt ennuyante alors que la fin décolle vraiment et gagne en intérêt. Certaines coupes auraient été judicieuses, histoire d’accélérer le rythme.
Mais Le bon gros géant ne se résume évidemment pas qu’à 3 défauts, fort heureusement et l’on parle tout de même de Steven Spielberg, qui, comme suggéré plus haut, est capable, même dans la déception, de créer de belles choses. Oui l’histoire est bien choisie et plaira un temps aux plus petits là où les adultes se délecteront de la magnifique bande originale, une fois encore signée John Williams. Oui le film se laisse regarder et apprécier et s’il portait le nom d’un autre réalisateur, alors on serait sans doute plus indulgent, mais quand on a marqué l’histoire du cinéma comme l’a fait Steven Spielberg, c’est difficile de toujours être au top.
Le bon gros géant est donc un joli film de cinéma mais un petit film pour Steven Spielberg même si il laisse entrevoir un désir du réalisateur de venir à nouveau marquer les enfants et les adultes par la même occasion. Encore quelques efforts et qui sait dans 5, 6 ans on pourra citer un chef d’oeuvre signé du maître pour les années 2000.
A noter que l’on a découvert le film en français et que Dany Boon y effectue un excellent travail, parvenant à se faire oublier et a apporter une justesse et une douceur assez fort dans son personnage. Pour le coup, il n’y a aucune raison de bouder la VF, véritablement réussie.
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