Critique de Le capital

Acteurs: Gad Elmaleh, Gabriel Byrne, Natacha Régnier, Hippolyte Girardot, Bernard Le Coq

Réalisateur: Costa Gavras

Bande annonce: 

Vidéo Zickma: 

Avis:

Est-ce que la banque est un monde de pourris qui ne vit que par et pour l’argent… Le film essaye en tout cas de nous parler de ça au travers d’un personnage (interprété par Gad Elmaleh) qui du jour au lendemain se voit propulsé directeur d’une des plus grosses banques au monde. Une fois à ce poste, il va tomber dans la drogue, le sex, l’arnaque et tout ce qui est cliché dans le milieu de l’argent.

Le film malheureusement souffre un peu de ce côté cliché avec des scènes qui semblent misent un peu comme ça pour faire «Jeune» et «dans le coup» au milieu de passages bien plus sérieux, classiques et planplans. L’avantage est que cela permet aux amateurs de «mouvements» de ne pas s’endormir mais en contre partie, cela tranche trop et le film ne semble pas cohérent.

L’histoire en elle même est plutôt sympa même si arrivé à la fin on ne comprend pas trop si le personnage de Gad Elmaleh est bon, pourri, plus pourri encore que les autres ou simplement très manipulateur. Comme le signale le réalisateur lors des avant-première, c’est bien de nous laisser réfléchir mais cela a pour conséquence qu’arrivé au bout, on ne sait trop quoi penser et l’on a pas spécialement envie d’aller plus loin car on se doute que le milieu de la banque n’est pas tout rose. Un véritable film coup de poing ne se présente vraiment pas ainsi selon moi (à base de clichés)

Qu’en est-il de Gad Elmaleh dont on ne cesse de dire qu’il est incroyable dans ce film, qu’il a un rôle sérieux etc… Pour le coup je n’ai pas été très convaincu ni très emballé même. Oui il a un rôle à contre-emplois, oui il n’a pas fait la connerie de se laisser pousser la barbe pour faire «Sérieux» à la Michael Youn mais alors qu’il est excellent dans les passages où il est cynique et manipulateur, on a l’impression qu’il a un bâton dans le cul tout le long du film.

Droit, figé, pratiquement sans émotions (le personnage demande un peu de ça aussi) et pour le coup pas spécialement drôle hormis quelques petits passages, Gad Elmaleh n’attire nullement la sympathie et même s’il est censé jouer un mec manipulateur et mauvais, le public aime avoir une forme de sympathie pour les «méchants». Il suffit de voir à quel point les gens sont accro à Javier Berdem dans le dernier James Bond pour comprendre qu’un personnage, méchant ou gentil doit comporter ce petit quelque chose d’attirant pour qu’on s’intéresse à lui et avec son bâton dans le cul (la scène du repas familiale en est pénible de froideur) Gad ne nous inspire rient du tout. Résultat, on se fout un peu de lui et on se dit que n’importe quel autre acteur aurait pu apporter quelque chose à un tel personnage.

A titre de comparaison, on s’intéresse plus au méchant du film Gabriel Byrne) qu’au personnage de Gad censé être le héros.

Très moyen donc comme film malgré un suspens bien foutu

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