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Titre VO : King Arthur
Réalisateur : Guy Ritchie
Acteurs : Charlie Hunnam, Astrid Bergès-Frisbey, Jude Law, Djimon Hounsou, Eric Bana, Aidan Gillen.
Durée : 2h07
Date de sortie : 17 mai 2017
Certains vont détester, d’autres vont adorer, mais comme les précédents films de Guy Ritchie, Le roi Arthur est unique en son genre et continue d’installer son réalisateur comme quelqu’un d’unique, visionnaire et talentueux.
De mon côté, je ne vais pas mentir, j’ai adoré ce film, qui à l‘image de ce que Guy Ritchie avait proposé avec ses Sherlock Holmes 1 et 2, réinvente une légende et des personnages cultes en y incorporant tous les éléments du blockbuster grand public, mais avec une réalisation tellement unique que là où la plupart des blockbusters se ressemblent, celui-ci offre un réel plus visuel et sonore.
Visuel donc dans un premier temps avec des plans super rapides, mais aussi des ralentis parfois proche des scènes de combats présentes dans des jeux vidéos en passant par une sorte de mélange des deux qui parlera évidemment aux spectateurs ayant vu les précédents Ritchie. Cette manière de proposer ses films est vraiment agréable et nous offre une expérience cinéma originale et loin des classiques du genre. Original au niveau de la vision, mais aussi au niveau auditif puisque la bande originale très soignée et signée Daniel Pemberton nous emporte du début à la fin avec là aussi un style loin des musiques traditionnelles dans ce type de production avec ici un étrange mélange de modernité et de classiques bretons sur certaines compositions.
Mais un film avec de belles images et un bon son ne sert à rien si le scénario est mauvais. C’est donc ici qu’intervient la partie qui devrait diviser. Là aussi, soit on adhère (mon cas) à une relecture aussi importante du mythe, soit on la rejette totalement, mais il sera difficile pour les passionnés d’histoire ou ceux n’aimant pas voir les mythes réinventés d’accrocher à ce film. Ainsi, l’histoire du film incorpore énormément d’éléments fantastiques allant d’éléphants géants (impressionnants) à l’utilisation de la magie noire en passant par une relecture des origines d’Excalibur et surtout du rocher dans lequel ce dernier est planté (nul doute que cette partie là va diviser énormément). Tout un tas d’éléments apportant un plus à un film qui sans cet aspect « magique » aurait ressemblé à tous les autres films ayant traité le sujet. Un parti pris des scénaristes et de Guy Ritchie qui ne fera pas l’unanimité, mais qui a au moins à le mérite d’apporter quelque chose en plus au mythe avec surtout la force de ne jamais tomber dans le risible. En effet, toutes ces libertés s’incorporent bien avec l’histoire ou plutôt les histoires puisque cette relecture mélange les différentes versions connues d’Excalibur allant du rocher à la dame du lac pour les connaisseurs.
Dernier point à évoquer avant de clôturer cette critique : le casting. Si Charlie Hunnam a encore du chemin pour devenir un grand acteur, il se fait petit à petit un nom dans le cinéma d’action et son interprétation d’Arthur est plutôt convaincante. Résolument moderne (à l’image de tout le film), son interprétation parfois un peu hautaine apporte quelque chose d’amusant et là aussi que l’on n’aurait pas spécialement imaginé dans une histoire sur la légende d’Excalibur si celle-ci n’avait pas été réalisée par Guy Ritchie.
Le reste du casting est plutôt bon aussi avec des seconds rôles discrets laissant la place à Charlie Hunnam et surtout Jude Law vraiment excellent en méchant de service. Loin d’être composé d’une seule couche, Vortigern (Jude Law) est plus intéressant qu’il n’y parait et le voir pleurer tout en réalisant certains de ses actes les plus ignobles apporte de la personnalité et une autre couche à son personnage. Quant à son jeu d’acteur, il y a longtemps que l’on a plus grand-chose à reprocher à Jude Law, qui est excellent.
A noter également la petite participation de David Beckham qui s’en sort bien pour un petit rôle, ainsi que la présence d’Aidan Gillen qui fera plaisir aux fans de Game of thrones ainsi que le jeune Bleu Landau qui interprète le jeune « Blue » et qui pour le coup délivre une jolie performance.
Je vais conclure cette critique comme je l’ai débutée, en rappelant que pour réellement apprécier ce film, il faut adhérer au style de Guy Ritchie, car si c’est le cas, dès lors on passe un très bon moment.
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