Twitter : #VoyageDarlo
Titre VO: The Good Dinosaur
Réalisateur : Peter Sohn
Acteurs : VO: Raymond Ochoa, Peter Sohn, Frances McDormand, Jeffrey Wright, Marcus Scribner, Anna Paquin VF: Jean-Baptiste Charles, Eric Cantona, Olivia Bonamy, Xavier Fagnon
Date de sortie : 25 novembre 2015 (1h35)
Pixar qui ne proposait rien de nouveau l’an passé se rattrape en 2015 avec deux films, Vice Versa et le voyage d’arlo… 2 films bien différents et surtout le risque de créer de la déception chez les fans du premier en découvrant le second mais heureusement pour nous il n’en est absolument rien et même si Vice Versa est encore tout frais sans notre mémoire comme étant un magnifique film, Pixar a été assez intelligent que pour s’éloigner totalement de celui ci aussi bien dans son histoire que dans son style que pour à nouveau prendre les spectateurs par surprises et les toucher une fois encore en plein coeur.
Oui Pixar est capable de miracles, ce n’est pas nouveau et si pour beaucoup Vice Versa est déjà considéré comme un réel chef d’oeuvre, Pixar montre une fois encore qu’en réalité ils ne sont pratiquement capable que de proposer des chefs d’oeuvres.
Commençons déjà par parler technique où clairement Le Voyage d’Arlo franchit une étape importante et repousse une fois encore les limites de l’imaginaire. Les décors sont à la fois somptueux mais surtout si réel que cela en devient presque indécent. Indécent dans la mesure où une fois encore Pixar se positionne en pionnier, en génie de l’informatique et en précurseur. C’est bien simple, jamais on a vu au cinéma un tel rendu et une telle qualité pour un film d’animation. La précédente claque de mon côté était venue avec Cars qui déjà poussait la qualité des décors très loin, mais avec Le Voyage d’Arlo, c’est sans précédent.
Clairement les personnages vivent dans le monde réel et le rendu de la pluie, de l’herbe, et des vastes étendues de terres sont bluffants de réalisme. Dites vous qu’il y avait clairement un « avant » et qu’il y aura un « après » ce film et qu’il y à des chances pour que ce type de rendu devienne un standard dans les années à venir pour quiconque souhaite donner un aspect réel à son film.
Passé la technique, l’autre force de Pixar réside toujours dans son scénario. Ici Pixar utilise sa propre recette qui consiste à parfaitement doser humour et bon sentiments en alternant moments drôles et moments tendres. Oui vous allez fondre devant 2 ou 2 scènes d’une très grand intensité ou rire de bon coeur devant quelques autres. Malheureusement on sent le film dépassé un peu par son concept à quelques moments et certaines scènes semblent avoir été ajoutées histoire de tenir la longue telles que celle du collectionneur qui bien que sympathique aurait pu être coupée que cela n’en aurait absolument pas été géant. Le début du film semble lui aussi un peu expédié et la disparition du père d’arlo semble précipité loupant quelque peu son impact émotionnel.
Le film aurait ainsi gagné en supprimant le passage du collectionneur et en développant un peu plus le début du film.
Malgré tout ces deux petits détails ne sont pas bien géants mais le problème avec Pixar est qu’ils habituent tellement les spectateurs à êtres exigeant que forcément on bloque sur certaines petites choses.
Autre petit point faible selon moi, la musique. Jolie mais absolument pas mémorable et quelque peu classique et manquant de peu la corde sensible et émotionnelle. Ainsi dans d’autres Pixar, la musique permettait parfois de toucher directement en plein cœur et ne nous retourner totalement, chose ici réalisée par les images mais aucunement par les musiques bien trop classiques et pas assez émouvantes.
Du côté de l’humour, là aussi Le Voyage d’Arlo surprend en incorporant une touche d’humour noir et même une scène d’hallucination totalement déjantée que loin aurait même pas imaginé dans un film issus de chez Disney il y a encore 10 ans. Un choix audacieux mais payant car plus adulte et tellement drôle.
Concernant les différents personnages, ceux ci sont parfaitement développés avec chacun une personnalité propre mais du au design très communs des dinosaures qui se ressemblent tous, c’est définitivement vers le petit garçon, Spot que l’on va se retourner si bien que même si Arlo est censé être la vedette du film, vous n’en aurez que pour le petit humain sauvage bien plus attachant finalement.
Le Voyage d’Arlo est donc un très grand Pixar de par sa technique mais tombe un cran en dessous les dernières productions du studio de par son scénario et sa musique. Mais comme dit plus haut, cela n’en reste pas moins un nouveau classique à ajouter à la longue liste des chefs d’oeuvres de Pixar qui vont finalement nous pousser à savoir créer des degrés de Chef D’oeuvrisation (Je sais cela n’existe pas) pour bien jauger les différentes qualités de leurs films.
Ps: Film vu en 2D et VF (on reviendra très vite sur la VO et la 3D)
personnellement j’ai trouvé le doublage du petit arlo en français juste horrible, ça m’a gâché ce très beau pixar (encore une fois)