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Titre VO :
Réalisateur : F. Gary Gray
Acteurs/trices : Chris Hemsworth, Tessa Thompson, Liam Neeson, Rafe Spall, Rebecca Ferguson, Emma Thompson…
Durée : 1H55
Date de sortie : 12 juin 2019
Revoilà une nouvelle suite, un nouveau revival de l’une des franchises phares du début des années 2000. Encore une, oui. Et là où nombreux étaient déjà à pester contre le projet, on préfère mettre les points sur les I d’emblée : Men in Black – International est un bon divertissement. Voilà c’est dit. Maintenant est-ce que le film est une suite à la hauteur de la trilogie originale ? Parvient-il à faire un peu mieux que le 3ème opus qui en avait laissé beaucoup songeurs ? Le duo Tessa/Chris fonctionne-t-il à l’image de leurs personnages dans le MCU ?
Beaucoup de questions, vous vous en doutez, et il y’a de ça pour y répondre, souvent un ressenti mitigé.
Ce nouvel opus offre déjà une assez grande variété de monstres, lieux, gadgets qui n’auront de cesse de venir enrichir un univers qu’on pensait jusqu’ici connaître. Donc c’est beau, avec des designs et des innovations qui sont souvent bien trouvées et tape-à-l’œil, le tout sur une composition d’un Danny Elfman qu’on retrouve vraiment en forme (et ce dès le premier plan avec le fameux thème et générique de la licence).
Mais… parce qu’il n’y pas qu’un seul mais malheureusement mais plusieurs… le film souffre quand même sur quelques niveaux. Si les acteurs livrent une prestation tout à fait correcte ( même si on aura quand même connu un Chris Hemsworth un peu plus inspiré), on sent qu’ils sont dépassés par l’histoire dans laquelle ils sont censés évoluer… et nous aussi.
Parce que c’est faire très compliqué pour au final raconter quelque chose d’affreusement prévisible que décide de faire ce MiB. Et comme si ça ne suffisait pas, tout le début manque cruellement de rythme et on attend assez longtemps que ça commence. Une fois que c’est parti, le cahier des charges du divertissement est assuré dans la limite du minimum syndical : personnage secondaire aux punchlines qui ne manque pas de faire mouche et qui vole presque même la vedette aux duo principal, séquences de courses poursuites aux FX dégoulinants (mais on est dans une histoire d’aliens, donc franchement… who cares ?), retournements de situations pas bien originaux mais qui suivent une certaine logique…
En y ajoutant quelques références discrètes (mais vraiment trop discrètes pour être considérées comme de réelles surprises) au premier film de la franchise, le film se pare d’une réalisation type « vitrine » : c’est-à-dire que F. Gary Gray, le réalisateur, veut nous montrer qu’il est fan comme nous tous, et qu’il décide de mettre plein d’éléments intéressants à l’écran…qui n’ont pas vraiment lieu d’être ou qui n’auront pas de réel impact sur la suite des évènements. Du beau, à défaut d’être utile, comme on dit.
Mais comme on vous le disait plus haut, MIB International se projette hors des sentiers battus qu’on lui aurait prêter dès l’annonce de son projet (certes casse-gueule mais moins que de voir mêler la licence à celle de 21 Jump Street… oui, oui c’était en discussion à un moment et ça l’est peut-même toujours à l’heure où vous lisez ces lignes). On aurait juste voulu avoir une trame moins brouillonne, quitte à nous raconter d’office, quelque chose de simple, plutôt que de faire tout un tintamarre à gauche, à droite, pour quelque chose de si prévisible tout compte fait. Reste que ça fait son taffe correctement, qu’on rigole quelques fois, que le duo fonctionne… à défaut d’y voir des prises de risques, on passe un moment convenable : pas à la hauteur des trois premiers films, mais qui mérite de se faire une petite place à qui aime cet univers SF drôle, créatif et loufoque.
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