Twitter : #Phoenix @diaphana
Acteurs : Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf
Réalisateur : Christian Petzold
Date de sortie : 28 janvier 2015 (1h38min)
Synopsis :
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Nelly, une survivante de l’Holocauste revient chez elle sous une nouvelle identité. Elle découvre que son mari l’a trahie…
Phoenix, c’est une histoire de trahison, mais aussi l’histoire d’une femme qui apprend à se reconstruire. Après la fin de la Deuxième guerre mondiale, Nelly, une survivante de l’Holocauste, libérée d’un camp de concentration, a subi une intervention chirurgicale qui lui a modifié le visage, complètement défiguré dû aux méfaits de la guerre et revient sous une nouvelle identité. Elle va alors retrouver son mari, qui ne la reconnaît pas et va se servir d’elle pour de l’argent.
Alors voilà ce qui m’a gêné dans le film, c’est ce principe avec le mari qui ne reconnaît pas sa propre femme suite à la reconstitution de son visage, alors qu’à première vue c’est quand même très flagrant vu qu’elle a exactement le même visage qu’autrefois, j’ai alors ressenti une sorte d’invraisemblance et quelques incohérences, ce qui par contre ne m’a pas empêché d’apprécier le film et le jeu des acteurs.
Nous avons affaire là à un suspense psychologique intimiste qui fonctionne assez bien, composée d’une très belle mise en scène et d’une reconstitution des décors plus que réaliste. Les personnages et les lieux sont saisissants de vérité, les prises de vues, qui sont de toutes beauté, m’ont plutôt impressionnées.
Le film de part sa beauté des plans et son environnement, nous offre également un très bon casting à la performance impeccable et plus particulièrement de la part de l’actrice principale Nina Hoss, merveilleuse dans son rôle. Elle délivre une prestation avec une grande maîtrise du silence montrant un personnage fragile au dos voûté, préférant éviter les regards des gens. On ressent avec elle la douleur dans son petit corps épuisé et encore faible, ses pas sont hésitants et ses angoisses omniprésentes. Elle arrive à nous faire ressentir toutes les émotions de son personnage à travers son excellent jeu d’actrice.
Ensuite j’ai quelque peu ressenti une frustration vers la fin. certes, j’ai trouvé la scène finale excellente et incroyablement intense, mais le film s’arrête à un moment opportun, là où tout devait commencer et je trouve cela dommage puisque ce qui semblait une bonne idée de départ prend un petit coup à finir comme ça d’un coup. C’est bien entendu l’effet recherché mais cela à le don de me frustrer. Malgré tout cela n’enlève rien de la beauté de cette scène finale, magnifique, avec une Nelly fragile et chantant d’une voix calme et douce, avant de monter en puissance au fur et à mesure de la chanson. La salle entière termine le film ainsi abasourdi de par l’intensité de ce final extraordinaire.
Ronald Zehrfeld qui interprète le rôle de son mari, joue assez bien ces moments de doute et de perturbations qu’on aperçoit sur son visage et qui jusqu’à la scène de fin, reste là sans un mot avant de comprendre…
Malgré une sorte d’invraisemblance et quelques incohérences, Phoenix est un beau film, touchant, intriguant et mystérieux.
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