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Acteurs: Benoît Magimel, Mélanie Thierry, Nicolas Duvauchelle, Sylvie Testud, Denis Podalydès, Julie Ferrier, Clotilde Hesme, Clément Sibony
Réalisateur : Diane Kurys
Date de sortie: 3 juillet 2013 (1H50)
Bande annonce:
Si il y a bien une chose énervante c’est quand un film qui vous donnait envie s’avère être une grosse déception et ce ci a été le cas pour moi en sortant de la projection de « pour une femme ».
Tout s’annonçait bien avec une histoire intéressante, un sentiment de nostalgie, de superbes images, une jolie musique et un très bon casting composé de jeunes acteurs talentueux. Malheureusement le film déçoit sur de nombreux points.
A commencer par l’histoire atrocement classique, bourrée de clichés et n’apportant rien de nouveau sur un sujet mainte et mainte fois proposé donnant à ce film un effet Remake décevant.
Que ce soit le triangle amoureux, la vengeance contre les nazis, la rivalité entre frères, tout y passe et pour le coup passent mal.
Heureusement le film se déroule dans de superbes décors, dans une vieille France parfaitement filmée et mise en lumière. De ce côté là on se sent étrangement apaisé, comme enveloppé dans une espèce de douceur étrange. C’est un peu imagé comme sensation mais cela pourrait être traduit par la sensation obtenue quand on mange le cœur de mousse d’un Melo Cake. Les décors de ce film nous procurent un effet de douceur et de bien être incroyable.
Il en va de même avec la musique tout simplement magnifique de bout en bout. Très mélancolique et douce, elle colle parfaitement à ce sentiment de douceur. Malheureusement et cela fait partie des défauts du film… Elle est très mal utilisée. En effet, je n’aime pas quand la musique est mise pour accentuer un sentiment, comme pour forcer le spectateur à réagir. Comme une série télé avec des rires en boîtes placés après les blagues pour vous dire que c’est à ce moment là qu’il faut rire, la musique ici vient trop souvent appuyer certaines scènes qui auraient gagnées en intensités sans avoir recours à cet artifice. Une bonne BO doit savoir se faire discrète et ne pas être là pour dicter le spectateur.
Reste le casting et là c’est la grosse déception. Ainsi si l’on prend Nicolas Duvauchelle, on se demande comment il peut être aussi excellent dans « comme des frères » et nous proposer une prestation aussi calamiteuse que dans ce film. On ne croit pas une seconde à son personnage qu’il sur-joue à l’excès. De plus il n’est pas aidé par une coiffure ridicule et un look façon Jean-Paul Belmondo du pauvre. A ce sujet le maquillage des acteurs est loupé et lorsque l’on découvre Magimel vieux, on a juste envie de rigoler tant cela est peu crédible.
Parlons justement de Benoît Magimel qui nous fait son Daniel Auteuil. Tout le long du film, on a cette impression que la réalisatrice a essayé d’avoir Daniel Auteuil au casting ou imaginé ce dernier en vedette et qu’elle doit se contenter de Benoit Magimel à qui elle aurait demandé de faire de l’Auteuil à outrance. Que ce soit la façon de bouger, de parler, il est impossible de ne pas penser à Daniel Auteuil.
Heureusement les filles sauvent le film du naufrage total avec une performance vraiment touchante et réussie de Mélanie Thierry qui, elle aussi après sa belle performance dans «Comme des frères», nous propose quelque chose de très bon.
Sylvie Testud et Julie Ferrier sont comme à leurs habitudes, très drôles, touchantes quand il le faut et parfaites.
Il en va de même pour Clotilde Hesme, drôle et crevant l’écran à chacune de ses apparitions.
Un film malheureusement à oublier.
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