Critique de Prison de cristal

Prison de cristal

7.8

Scénario

8.0/10

Acteurs

8.0/10

Musique

7.0/10

Réalisation

8.0/10

Les pour

  • Une histoire forte
  • De bons acteurs
  • Un genre inimaginable aujourd'hui

Twitter : #Prisondecristal

titre VO: In a glass cage / Tras el cristal

Réalisateur : Agustí Villaronga

Acteurs : Günter Meisner, David Sust, Marisa Paredes

Durée : 1h40

Date de sortie : 1986 puis longtemps interdit

Voilà un film qui aura fait couler beaucoup d’encre lors de sa sortie si bien qu’il est longtemps resté inédit et pour cause, le film aborde un sujet très dérangeant… le viol et le meurtre d’enfants par un nazi.

L’histoire débute avec un ado, nu et suspendu. Face à lui, un homme prend des photos de lui puis finis par le tuer. Derrière lui, l’assassin laisse traîner un livre qui est ramassé par un inconnu.

Quelques années plus tard, l’ex Nazi, Klaus est paralysé et ne doit sa vie que par une machine énorme faisant office de poumon artificiel. Il est marié et à une fille. Un jour arrive Angelo, un jeune homme séduisant qui va faire chantage auprès de Klaus pour qu’il l’engage comme infirmier à domicile. Que cache cet Angelo et quelles sont ses intentions.

A partir d’ici, il va y avoir quelques spoilers

Très rapidement on apprend que Angelo fait une fixation sur Klaus et que son passé est lié à ce dernier. Souhaitant faire plaisir à Klaus, il va alors lui lire son journal intime… (En réalité le journal ramassé au début du film) et surtout reproduire certains de ses passages. Très vite on va comprendre qu’en plus d vouloir devenir Klaus, Angelo va reproduire certains des actes barbares sur des enfants trouvés dans le coin à l’image de ce que Klaus a effectué sur des enfants en temps de guerre.

C’est là que le film devient le plus dérangeant puisque l’on assiste clairement à des meurtres d’enfants et des attouchements légers (heureusement le film ne tombe pas dans le trash et aucun acte sexuel n’est montré, simplement suggéré), mais suffisant que pour mettre en permanence le spectateur mal à l’aise. C’est d’autant plus étrange que l’on assiste à la transformation d’Angelo qui visiblement a créé une relation avec Klaus et cette raison est évidemment dévoilée en toute fin de film.

D’un point de vue de la réalisation, cette dernière est très soignée pour l’époque avec quelques effets de style, une belle montée du suspens et une fin réussie et étrange. Les acteurs sont assez bons et la musique a ce qu’il faut pour accentuer le suspens et l’effet horrifique de ce qui se dévoile face à nous.

Forcément glauque et pour ainsi dire inimaginable aujourd’hui (et un peu déjà à l’époque puisque il a choqué et n’a jamais trouvé de distributeurs en France), Prison de cristal est de ces films qui marquent et qui ne seront jamais diffuser en télé.

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