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Titre VO :
Réalisateur : Grégory Levasseur
Acteurs : Ashley Hinshaw, Denis O’Hare, James Buckley, Christa Nicola, Amir Kamyab
Durée : 1H29
Date de sortie : 6 mai 2015
Première réalisation de Grégory Levasseur, fidèle complice d’Alexandre Aja depuis de longues années en tant que scénariste, il délivre ici un film d’horreur efficace entre hommage et renouvellement du genre.
Hommage, car il y a clairement du sang de la saga Alien qui coule dans les veines du bonhomme avec des plans pratiquement à l’identique que ceux proposés aussi bien par James Cameron dans Aliens (le plan où Ripley sort du caisson d’évacuation avec L’alien qui va lui agripper le pied) que par David Fincher dans Alien 3 (Le plan où L’alien est face au visage de Ripley et que celle-ci, effrayée, tourne le visage sur la gauche) et puis l’inspiration globale bien entendu pour Ridley Scott. On pourrait même pousser un peu plus loin et repérer un passage rappelant une scène d’Alien 4 (celle où l’homme touche l’arrière de son crâne pour y attraper le bout de sa cervelle) mais il est possible que celle-ci ne soit que moi qui a envie de voir aussi un peu de cet opus d’Alien réalisé par le grand Jean-Pierre Jeunet injustement boudé des Who’s who.
Fort heureusement, Pyramide n’est pas qu’un bel hommage à Alien, mais bien un film intéressant se permettent même de nous apprendre des choses comme l’histoire d’Anubis et Osiris et selon moi quand on ressort d’une salle de cinéma en ayant appris quelque chose, c’est déjà très bon.
Autre point fort du film, ses morts (on est dans un film d’horreur donc on se doute que certains personnages vont clairement y passer) assez surprenantes. En effet hormis 1 seule victime, il est très difficile de deviner comment les héros du film vont mourir. Bien souvent on ne s’y attend absolument pas, créant un choque plus intelligent et intéressant que celui généralement créé par le fait de simplement montrer une succession de scènes gores ou encore des gros plans sur des indices évidents annonciateurs de morts. Ici la surprise est le maître mot.
Puis qui dit film d’horreur dit « comique de service », un rôle ici assuré par le jeune James Buckley de la série The Inbetweeners sauf que là aussi Grégory Levasseur a la très bonne idée de rendre le personnage parfois drôle mais jamais ridicule, énervant et caricatural à souhait, bref exactement comme cela aurait été le cas si le film avait été réalisé par un américain. Au contraire, il donne de l’intérêt à ce personnage de second plan pour en faire quelqu’un d’intelligent et d’attachant.
Il en va de même pour les autres acteurs qui jouent plutôt bien. Pour le coup, c’est un véritable soulagement après tous ces acteurs de secondes zones que l’on a tendance à nous mettre dans toutes les dernières productions horrifiques à la mode.
Enfin il y a du found footage, car oui c’est tendance et Hollywood aime ça mais cela aurait été mal connaître le duo composé de Grégory Levasseur et Alexandre Aja s’il n’y avait pas un twist derrière. En effet ici, Grégory Levasseur préfère alterner entre prises de vue type « caméras embarquées » et prise de vue « classique » évitant un mal de tête pas possible, des images immondes et un côté « déjà vu » qui aurait été bien pénible. Du Found Footage, oui mais utilisé intelligemment et absolument pas à outrance.
A noter également ici que les personnages qui utilisent les caméras embarquées le font avec une réelle logique et non pour des raisons aussi idiotes que celles vues dans les autres films où les différents protagonistes passent leur temps à filmer tout et n’importe quoi si ce n’est le moment où ils vont aux toilettes.
Ici les caméras utilisées ont un réel but et cela est expliqué; vous le découvrirez par vous même.
Vous l’aurez compris, Grégory Levasseur propose un film d’horreur américain avec certains codes mais détournés avec le même talent que son mentor Alexandre Aja, ici à la production et passé maître dans le fait de proposer d’excellents films d’horreurs ne tombant pas dans la facilité.
Pyramide est donc un film qui est réussi et s’il déçoit certaines personnes, dites vous qu’il s’agit là des mêmes personnes réclamant encore et encore la même chose, perdu quand les codes sont cassés, bref ceux que j’aime appeler la génération « remake »
Du côté de David qui a également assisté à la projection, il pointe du doigt sans doute le seul défaut du film, à savoir un début un peu long avant que les choses sérieuses ne commencent. là dessus, je ne peux que le lui accorder avec en effet un début un rien trop long de quelques minutes.
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