Twitter: #Rushlefilm @PatheFilms
Acteurs: Chris Hemsworth, Daniel Brühl
Réalisateur : Ron Howard
Date de sortie 25 septembre (2h03)
Et si Rush était le meilleur jeu vidéo de F1 ?
Que l’on ne voit pas une critique négative dans cette phrase mais bien l’inverse. Combien sommes nous à aimer les cinématiques des jeux tels que Gran Turismo ou Formula 1 parce qu’elles nous donnent l’impression d’être parfois collés à l’asphalte, de sentir la chaleur du moteur ou encore le stress des pilotes et bien sachez que tout ceci est à présent dispo sur grand écran avec l’avantage d’avoir en plus une excellente histoire autour de ces excellentes images ! Prenant donc le meilleur du jeu vidéo de courses en y ajoutant une histoire passionnante et passionnée, Ron Howard nous délivre un très bon cru qui comme les bolides du film fonce à 280 KM/H tant les deux heures que dure le film passent trop vite. On ne s’ennuie pas une seconde et plus ce dernier avance, plus il gagne en intensité. A noter également une scène à l’hôpital (que je ne vais pas spoiler) atroce de vérité si bien que l’on souffre en même temps. Cette scène fera parler d’elle à coup sûr Oui, on a de la course de voitures et oui les fans de formule 1 devraient apprécier, mais le sujet réel de Rush n’est pas tant les voitures, mais biens les 2 hommes que sont James Hunt et Niki Lauda. Leurs histoires de rivalités, de confrontations, de respect mutuel sont passionnantes du début à la fin et gros atout pour le film, les acteurs sont qui plus est excellents. Que ce soit Chris Hemsworth, parfait dans son rôle et qui montre enfin qu’il est capable d’être autre chose qu’un super héros ou un beau gosse en passant par la justesse d’Olivia Wilde et la retenue parfaite d’Alexandra Maria Lara, c’est surtout Daniel Brühl, tout simplement magistral qui sort du lot tant sa transformation et sa performance sont à couper le souffle. Et si les filles, il vous fallait encore un ultime argument pour aller voir ce film au cinéma… Ok c’est spoiler mais Chris Hemsworth montre ses fesses. A noter également une bande originale parfaite et vraiment réussie Plus sérieusement, foncez voir ce film une fois en salle car vous serez embarqués, à n’en pas douter !
Critique de Nicolas Theobald
Un an que j’attendais ce film de pieds ferme, un an durant lequel j’ai gonflé mon entourage à propos de ce film en leur servant d’ innombrables photos, interviews, vidéos et musiques… Mais enfin ça y’est RUSH, le nouveau film de Ron Howard est sorti, et le résultat est sans appel : c’est un des meilleurs films de son réalisateur, un des meilleurs films de cette année et surtout un des meilleurs films jamais réalisés sur le sujet qu’il traite : la compétition automobile. Des films sur la compétition automobile il y’en a eu pas mal et parmi les incontournables ,citons Grand Prix de John Frankenheimer en 1966 et dans lequel on pouvait apercevoir les vedettes de la discipline de l’époque (Graham Hill, Jacky Stewart, Lorenzo Bandini…) et Le Mans de Lee H. Katzin avec le grand Steve McQueen et qui se veut être, encore aujourd’hui, comme étant le film le plus réaliste sur le sport automobile. Après on a eu un bon film, Jours de Tonnerre de Tony Scott avec le couple Cruise / Kidman mais on a eu aussi le film de la honte : Driven de Renny Harlin avec Sylvester Stallone… Mais celui-la on va l’oublier !
Niki Lauda et James Hunt en 1977.
RUSH suit l’histoire passionnante de deux pilotes aussi talentueux que différents, d’un côté, James Hunt, playboy britannique excentrique, coiffé comme un hippie, fêtard, buveur mais véritable Fangio des années 70 et de l’autre, Niki Lauda, jeune autrichien issu d’une famille de notables, surnommé « l’ordinateur », calculateur, instinctif et sérieux dans sa discipline, deux tempéraments différents qui vont alors s’affronter sur les circuits du monde entier pour décrocher le précieux titre de champion du monde, jusqu’au jour fatidique du 1er août 1976 sur le circuit du Nürburgring où la Ferrari de Lauda s’embrase après avoir loupé un virage… Une image choquante qui mettra un terme à cette confrontation et qui laissera place à une admiration mutuelle entre les deux hommes. Dès le début, j’ai cru en ce film pour beaucoup de raisons, déjà c’est écrit par l’un des meilleurs scénaristes actuels : Peter Morgan, auteurs de quelques perles comme The Queen, Le dernier roi d’Écosse, The Damned United, Au-delà où encore l’excellent Skyfall mais c’est surtout réalisé par Ron Howard, réalisateur chevronné d’Apollo 13 et d’Un homme d’exception, une équipe solide d’autant plus que Morgan et Howard avaient déjà collaboré ensemble sur le très bon Frost/Nixon, un film de Ron Howard sorti dans la plus grande indifférence en 2007. Ensuite, je fus attiré par ce film pour son sujet, un film sur la F1 des années 70, une époque charnière pour la discipline et enfin la raison numéro 1 qui m’a convaincu de m’intéresser de près à ce film : la présence de l’un de mes acteurs préférés, à savoir Daniel Brühl qui m’a absolument bluffé dans son interprétation de Niki Lauda.
Dès les premières secondes du film, on est immergé dans l’ambiance 70’s du film, le vrombissement des moteurs, les mannequins portants les pancartes des pilotes sur la grille de départ, les pilotes discutant avec leurs mécanos et en voix-off Daniel Brühl qui présente son personnage. Le ton est donné, on sait qu’on a affaire à un film dont les gens ont eu le souci du détail et du réalisme sur le film et ça c’est beau à voir. Ensuite tout s’enchaîne, la présentation de James Hunt, ses conquêtes féminines, ses premières courses et surtout sa première rencontre avec Lauda dans une scène très comique dans laquelle les deux hommes s’adonnent à un savoureux pugilat agrémenté d’insultes, provocations et autres gestes grossiers. Les acteurs sont formidables, Chris Hemsworth électrise l’écran par son charisme et sa gouaille atypique mais les éloges revienne surtout à cet acteur talentueux qu’est Daniel Brühl. Il ne se contente pas de jouer Niki Lauda, il est Niki Lauda, sa ressemblance physique avec le pilote est des plus troublantes, on sent qu’il a mis toute son énergie pour livrer une interprétation parfaite, les mimiques, l’accent autrichien tout y est, j’aimais déjà beaucoup Brühl car il a tourné dans un des meilleurs films allemands jamais tournés : Good Bye Lenin! Dans lequel il était formidable, mais là son rôle dans RUSH m’a plus qu’ébloui, il a été au delà de mes espérances et c’est pour ça que je pense qu’il mériterai un Oscar pour son jeu. Aux côtés des deux acteurs, nous retrouvons deux actrices fabuleuses, Olivia Wilde, certes un peu en retrait mais dont la beauté envoûte l’écran et l’excellente Alexandra Maria Lara qui livre un jeu tout en finesse et en émotion. La musique d’Hans Zimmer est comme toujours superbe, rythmée, immersive, le compositeur allemand nous prouve une fois de plus son talent puisqu’il signe l’une de ses meilleures compositions ! Passons au plus important, la mise en scène ! Je le dis comme je le pense, le chef opérateur Anthony Dod Mantle mérite un Oscar, les caméras embarquées sont superbes et rappellent celles utilisées pour Grand Prix, les caméras placées dans les casques et les vues subjectives sont d’excellentes idées. De leurs côtés, les scènes de courses sont prodigieuses, bref un véritable coup de maître de la part de Ron Howard.
RUSH n’est pas qu’une simple histoire de duel, c’est un véritable hommage à la compétition automobile, tout au long du film on retrouve des faits marquants sur divers grands prix (l’accident tragique de François Cevert entre autres), des références sur d’autres pilotes, la passion de Lauda pour les avions. On sent le grand respect qu’on les auteurs et les acteurs envers leurs personnages, le tout accompagné par des images d’ époque, rien n’est oublié. En tant que cinéphile et passionné de F1, RUSH est une réussite en tous points, une direction d’acteurs parfaite, des personnages attachants, une mise en scène qui décoiffe et une musique immersive font que RUSH est assurément un des meilleurs films sur la Formule 1 et prouve que Ron Howard n’est toujours pas le dernier dans sa partie. Alors que vous soyez ,où non, fanatique de sports automobiles, regardez RUSH, c’est un film très bien rythmé, superbement écrit et documenté, un très grand moment de cinéma.
Critique de Jonathan
Rush est bien plus qu’un film sur la course automobile, c’est avant tout la confrontation passionnante et la rivalité entre deux êtres d’exceptions que tout oppose, aussi bien leur style de vie que leur philosophie de la course. Nous avons donc d’un côté, James Hunt, et de l’autre, Niki Lauda. C’est bien dans la retranscription de cette rivalité que Rush frappe le plus fort. A l’image de cette séquence où côte à côte sur la ligne de départ sous une pluie battante, nos deux héros se toisent au travers de leur visière, prêt pour un nouveau duel au sommet, chacun déterminé à gagner. Le travail de reconstitution de l’époque des années 70’s est fabuleux et l’immersion des courses est totale. Les moteurs vrombissent et l’on ressent parfaitement la frénésie et la folie qui se dégage des courses. La mise en scène est également très immersive. Les caméras embarquées, les vues subjectives à travers les casques des pilotes, les caméras au niveau des pédales, des leviers de vitesses allant même jusqu’à nous montré les cylindres des moteurs en action. Décidément, tous les ingrédients sont vraiment là pour rendre les courses rythmées et passionnantes. Tout le casting est impeccable. Mais c’est bien évidemment Daniel Brühl qui ressort du lot, sa prestation est ahurissante. Il EST Nikki Lauda tout simplement ! Quant à Chris Hemsworth (James Hunt), il est très convaincant lui aussi et tient certainement avec ce film, son meilleur rôle. Du côté des actrices, on retrouve Olivia Wilde envoûtante et parfaite en femme de James Hunt. Alexandra Maria Lara est comme d’habitude d’une justesse incroyable et un choix judicieux pour le rôle de l’épouse de Niki Lauda. En bref ! Rush est un magnifique hommage à deux pilotes de légendes et au monde de la F1 des années 70’s, porté par le prodigieux sens de la mise en scène de Ron Howard qui nous signe peut-être bien, le meilleur film sur la compétition automobile. Rush est un chef-d’œuvre instantané qui m’a littéralement fait vibrer, tels un moteur de F1 !
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