Twitter : #SaintFrances
Titre VO :
Réalisateur : Alex Thompson
Acteurs : Kelly O’Sullivan, Ramona Edith-William, Lily Mojekwu, Charin Alavrez
Durée : 1H38
Date de sortie : ??
Voilà sans doute un des plus jolis portraits de femmes au cinéma depuis un bon moment maintenant.
A l’heure où on nous bombarde de super héroïne, de Businesswoman, d’astronautes et j’en passe pour définir ce qu’est une femme forte, Saint Frances propose sans doute les femmes les plus fortes d’entre-elles, à savoir des femmes du quotidien.
Oui, nous allons suivre une jeune serveuse qui va devenir simple nounou dans une famille dont le couple est 100% féminin avec deux enfants à charge. Loin de vouloir sauver le monde avec des rayons lasers, ces femmes vont simplement nous montrer que la vie quotidienne est, elle aussi, riche en épreuve et que pour certains c’est un combat de chaque matin.
On pense ainsi au personnage de Maya qui subit une dépression post-partum suite à un épuisement excessif et qui se retrouve seule, enfermée sur elle-même avec ce sentiment de ne pas pouvoir y arriver, ou encore les difficultés rencontrées par Annie qui du fait de sa couleur de peau est vue par le monde extérieur comme la nounou quand cela semble surprend qu’elle soit une femme d’affaire et une mère comblée.
Ce couple qui a des difficultés va alors être chamboulé par l’arrivée de Bridget. Cette dernière va rapidement devenir importante au bien-être des deux femmes tant elle va leur apporter de la fraîcheur et une aide précieuse et ce notamment en aidant avec le bébé Wally et surtout la petite Frances.
A ce sujet, en plus de voir les adultes vivre leurs histoires respectives, on suit également le parcours de cet enfant, très intelligent, mais quelque peu enfermé au départ et qui va devoir apprendre à aimer sa nounou, loin d’être douée dans un premier temps, mais aussi apprendre à grandir et gagner en indépendance.
Saint Frances est un excellent film et définitivement un coup de coeur de par son histoire évidemment qui, bien que centrée sur les femmes, n’oublie pas les hommes et ne cherche pas à les reléguer au second plan pour suivre le mouvement dans cette période féminisme à outrance.
Les hommes sont aussi importants dans ce film, mais l’on ne s’y attarde pas trop puisque le sujet n’est pas là.
Concernant le casting, que dire des 4 héroïnes si ce n’est qu’elles sont exceptionnelles à commencer par Kelly O’Sullivan qui est amenée à avoir une grande carrière d’actrice tant elle est naturelle, drôle, touchante et capable de délivrer un jeu à la perfection. Elle est bien soutenue par la jeune Ramona Edith-William qui pour un premier grand rôle devient instantanément l’enfant chouchou de ces 10 dernières années. Cette petite déborde de talent et d’intelligence, mais ce sans jamais perdre son innocence enfantine. Le duo est simplement parfait.
Les autres rôles sont évidement au même niveau de perfection et chaque comédien est incroyablement juste.
Au niveau de la réalisation et du scénario, le tout est fluide, cohérent, agréable à regarder et surtout aborde un ton juste. Il y a un très bon équilibre dans l’écriture offrant ainsi à chaque personnage le temps nécessaire pour traverser son chemin, sans jamais que cela ne soit au détriment d’un autre. Même les seconds rôles (masculins pour la plupart) sont suffisamment développés que pour être intéressants.
Le dernier point positif du film réside dans sa bande originale, simplement superbe.
Saint Frances est un exemple à suivre pour les films souhaitant traiter de la féminité et du combat classique, mais quotient des femmes actuelles et ce via certaines thématiques fortes comme l’avortement, la dépression post-partum ou encore les règles, très mises en avant par ici.
Une grande réussite !
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