Twitter : #SorryToBotherYou @UniversalFR
Titre VO :
Réalisateur : Boots Riley
Acteurs: Lakeith Stanfield, Tessa Thompson, Armie Hammer, Omari Hardwick, Danny Glover
Durée: 1h45
Date de sortie : 30 janvier 2019
Attendu en début d’année chez nous, le film évènement Sorry to Bother You est montré ce soir en clôture du 8ème festival du PIFFF (Paris International Fantastic Film Festival) au Max Linder Panorama. Chance pour vous, nous avons eu l’opportunité de découvrir le film en début de semaine.
D’emblée, le film est semblable à très peu de choses, d’éléments, dont on pourraient avoir l’habitude. Il est question ici de Cassius, un jeune homme en quête d’un travail qui est clairement obsédé par une chose : la réussite.
Et c’est rapidement cette obsession qui va virer au cauchemar, au départ de façon souvent drôle et (très) inventive puis peu à peu de manière totalement anecdotique et malheureusement peu inspirée. La faute à un scénario qui peine sérieusement à capter l’attention du spectateur, à défaut de lui proposer une réelle évolution des personnages et des situations dans lesquelles ces derniers évoluent. Quand le film montre le milieu du télémarketing, on croirait retrouver l’ambiance totalement désinvolte et barrée d’un 99 Francs mais il ne s’en contente pas et appuie d’avantage dans sa seconde partie, vers des tournures surnaturelles, fantastiques qui, à part faire rire, n’ont pas d’impact ou de résonance assez intéressantes pour marquer le coup. Ce qui se présente au premier abord comme une satyre de la société, comme une critique d’un mode de vie complétement barré, finit par se perdre dans son propre univers et n’en ressort pas sans grandes difficultés.
Pourtant l’alchimie du couple joué par Lakeith Senfield (révélé dans un petit rôle de Get Out) et de Tessa Thompson (Creed, Thor Ragnarök) a de quoi ne pas laisser indifférent ainsi que la bande-originale du film, totalement mindfuck, mais c’est dans les autres échanges et scènes avec de diverses personnages que l’étrange et l’incompréhension subsistent. Les séquences avec Armie Hammer (qu’on pensait avoir un petit rôle mais qui se révèle tout de même bien présent) en périssent beaucoup.
Difficile de pouvoir dire grand chose sur le film, tant il est vraiment très spécial. Il y’a des bonnes idées évidentes au niveau de la réalisation et du casting mais l’intrigue ne connaît pas ses limites et s’amuse à les repousser tant bien que mal. On en vient à se demander si une nouvelle drogue ne circulerait-elle pas dans les bureaux hollywoodiens vu comment les scénaristes semblent être à la ramasse. Sorry to bother You ne plaira pas à tout le monde, c’est certain.
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