Twitter : #SousLaSeine
Titre VO : Under Paris
Réalisateur : Xavier Gens
Acteurs : Bérénice Bejo, Nassim Lyes, Anne Marivain, Léa Léviant
Durée : 1H41
Date de sortie : 5 juin 2024 (Netflix)
Des requins, la ville de Paris, La Seine, une sortie Netflix et la honte ultime pour les « gens des réseaux sociaux » : Un film français !
Il n’en fallait pas plus pour voir les gens s’en prendre à Sous la Seine sans aucune raison autre que c’est du Made in France !
Et si le plus drôle à venir avec ce film, ce serait finalement de voir tous ces gens retourner leur veste dans deux ou trois jours, car oui, Sous La Seine est français et réussi !
Bien plus recherché au niveau scénario que certaines productions américaines qui répètent sans cesse la même formule (les gens perdus au milieu de l’océan), Sous La Seine propose une idée qui peut sembler saugrenue pour finalement dénoncer à la fois le réchauffement climatique, les bêtises et l’inconscience de certains pseudos activistes, la politique aveugle et bien plus encore.
Oui, en 1 h 41, Sous La Seine donne quelques claques bien méritées contre la jeune génération militante qui pense avoir toujours raison, se sent puissante, et ce, même face à la nature, alors même qu’écouter un peu les professionnels et faire preuve de bon sens pourrait aider au combat de manière plus intelligente et moins aveugle. Cet aspect de Sous La Seine est réjouissant, car on prend clairement plaisir à voir un réalisateur qui ose remettre en place ces inconscients là où il aurait été de bon ton de montrer une image lisse et parfaite de ceux-ci.
Concernant la partie politique, forcément en tant que Français, on se délecte devant la performance de Anne Marivin qui nous offre une performance de haut vol en mode Pécresse et est la maire de Paris. Que ce soit dans le mimétisme corporel, les expressions utilisées, le fait de ne penser qu’à elle et sa propre image plus que du reste, on retrouve tout ce qui rendait le personnage de Maire dans Les Dents de la mer passionnant, mais en mode presque parodique… Sauf que lorsque l’on regarde Valerie Pécresse, on comprend que c’est la vraie qui est déjà une parodie d’elle-même.
Anne Marivin est tellement parfaite dans son interprétation qu’elle vole la vedette à tout le casting pourtant déjà de qualité, dont Bérénice Bejo qui offre une performance réussie également.
Il n’y a aucun faux pas niveau casting, mais Anne Marivin se détache vraiment du lot !
Et le sang dans tout ça, est-ce un film d’horreur ou pas… La réponse est « un film d’horreur accessible ».
Sous La Seine ne montre pas toujours les passages qui auraient pu surprendre ou choquer les spectateurs, mais offre tout de même quelques frayeurs ici et là en alternant habilement suspens et attaque violente. Là aussi, on reste dans la lignée de ce que propose le cinéma de « requins », avec des effets visuels pas toujours parfaits, mais qui, dans l’ensemble, tiennent vraiment bien la route.
Enfin, on ne peut qu’apprécier la fin du film, bien différente aussi du cliché du genre et dont on ne vous dévoilera rien pour vous réserver la surprise.
Sous la Seine est de ces films que les Français aiment et aimeront critiquer par principe que c’est un film français, alors même que l’on devrait applaudir Xavier Gens de proposer quelque chose d’original, d’osé et agréable à regarder.
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