Twitter : #Spirale
Titre VO :
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Acteurs : Chris Rock, Max Minghella, Marisol Nichols, Samuel L. Jackson
Durée : 1H33
Date de sortie : 21 juillet 2021
Comment faire un film reprenant les codes d’une saga populaire sans avoir les fans qui hurlent derrière « C’est nul, ils ont tout copié sur… » et bien simplement en trompant le public via une astuce commerciale très intelligente.
Qu’on se le dise, ce Spirale n’a absolument aucun lien avec Saw et si effectivement ce film était sorti en l’état, on aurait clairement pu crier au « Plagiat » et à la « Copie facile ».
Mais les producteurs ont plus d’un tour dans leur sac et voilà pourquoi apparait le mot « Saw » dans le titre, mais aussi les raisons qui font qu’on nous glisse une ou deux fois le nom de John Kramer, histoire de…
Si dans Jigsaw (précédent film) il y avait encore un lien avec la saga « Saw« , ici il n’y a bien que le concept de piège qui est conservé. Concernant les victimes, celles-ci sont punies pour une raison bien précise, mais jamais cette raison n’arrive à la cheville des motivations propres à John Kramer qui comme pour Amanda avait au départ comme ambition de lui faire apprécier la vie (avant que cela ne parte en sucette). Ici on assiste à la mort de flics corrompus sans aucune possibilité de rédemption ou de logique sur le long terme.
On sent clairement le besoin pour Chris Rock de dénoncer les mauvais policier qui font sans cesse l’actualité américaine depuis de nombreuses années, mais le tout est proposé de manière trop simpliste.
Il en va malheureusement de même pour le nouveau tueur… Bien trop simple à démasquer et de fait annulant tout effet de surprise. Les rebondissements ne sont pas très élaborés non plus (notamment concernant la disparition soudaine du personnage de Samuel L. Jackson).
Un des autres aspect négatif du film réside aussi dans son casting. Si tous les acteurs jouent plutôt bien, on a malheureusement face à nous un Chris Rock qui essaye de jouer les acteurs dramatiques, sauf que là où il est bon en comédie, il est catastrophique ici. Il force sur le regard, sur-joue en permanence et n’est absolument pas crédible en flic sévère et fort.
Malheureusement le négatif continue un peu plus via la bande originale clichée au possible. Une fois encore on nous sort les gros rap et la musique R’N’B’ comme si les noirs n’écoutaient QUE ÇA ! Cette maladie d’obligatoirement associer un personnage noir à la musique rap et R’N’B pseudo street est ridicule et tellement réducteur.
Après tous ces aspects négatifs il y a quand même du bon dans le film, qu’on se rassure, et à commencer par ce pourquoi le public ira en salle… Les pièges !
Oui les pièges pour en venir à bout de nos mauvais policiers sont réussis et très violents, à l’image de la saga Saw et c’est globalement tout ce que l’on attend arrivé à cette 8ème suite qui n’en est finalement pas vraiment une.
La mise en scène reprend également quelques codes de la Saga via des plans énervés, des Flashbacks et un peu même du thème musical de Saw histoire de laisser croire qu’on est bien dans la même saga sauf que vous l’aurez compris, Chris Rock dont c’était l’idée de faire ce film, voulait surtout « refaire » un peu la même chose sans se fouler et sans se faire griller – C’est loupé !
De manière générale, on passe un bon moment devant le film si l’on ne tient pas compte de l’accroche marketing en mode « C’est dans la saga SAW » avec une histoire prenante, mais qui n’évite pas les grosses ficelles.
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