Critique de Styx

Twitter : #Styx @SophieDulacDist

Titre VO :

Réalisateur : Wolfgang Fischer

Acteurs:  Susanne Wolff, Gedion Oduor Wekesa, Alexander Beyer

Durée:  1h34

Date de sortie : 27 mars 2019

Il n’y a pas qu’en France que l’on parle de l’immigration et le sujet est très important également en Allemagne. Voilà sans doute ce qui a dû pousser Wolfgang Fischer à aborder le sujet dans ce film non sans y apporter une vision externe originale et peu mise en avant liée à la moralité, le devoir professionnel ainsi que l’aspect humain aussi.

Le film débute en effet avec une médecin urgentiste pour qui le quotidien est de sauver des vies, de placer l’autre avant soi et dont le seul projet était de partir faire un voyage en solitaire pour rejoindre l’île de l’Ascension depuis Gibraltar. Seulement au milieu de l’atlantique, sa vie, ses convictions et son devoir d’humain vont tour à tour être remis en causes.

Vous l’aurez compris, la docteur va se retrouver à devoir gérer un bateau d’immigrés malgré elle avec les risques que cela comporte sur le moment, mais aussi sur le reste de sa vie. C’est là le gros point fort de ce film puisque cela remet en question beaucoup de choses d’un point de vue moral et humain.

Evidemment, ici dans notre confort, on va tous dire que sans hésitation, on aiderait les immigrés… Mais comment réagir devant la situation réelle si elle se trouvait face à nous et que notre vie future risquait d’être remise en question.

Du côté de la réalisation, on regrettera quand même une certaine lenteur risquant de nous faire décrocher par moment d’autant que les parties intéressantes du film arrivent un peu tard bien qu’une fois enclenché, le tout devient très intéressant.

Le casting est réussi, que ce soit du côté de l’actrice principale que du jeune enfant apparaissant par la suite. L’empathie est présente et l’on se positionne aisément dans les chaussures de ce docteur.

Styx est un film qui certes aborde un sujet d’actualité mainte fois mis en avant ces dernières années, mais vaut la curiosité de par son angle de vision utilisé et par le fait qu’il nous challenge intérieurement.