#Twitter : #TheNeonDemon
Réalisateur : Nicolas Winding Refn
Acteurs : Elle Fanning , Jena Malone, Bella Heathcote, Bella Heathcote, Abbey Lee, Christina Hendricks, Keanu Reeves, Karl Glusman
Date de sortie : 8 Juin 2016
Durée : 1h57
Beau, mélodieux, sexy, étrange et… Incroyablement ennuyeux ! Oui Nicolas Winding Refn propose avec The Neon Demon finalement ce qu’il a l’habitude de proposer, à savoir une lente et longue succession de clips vidéos et s’il serait parfait pour le prochain single de Lady Gaga, c’est difficile pour moi de tenir deux heures avec uniquement de belles images et un scénario très léger donnant un arrière goût de déjà vu, surtout quand celui-ci semble être une version moderne et inversée de Showgirl (entre autre) avec l’innocente jeune fille qui découvre le milieu malsain du monde de la lumière, ici représenté par la mode.
Alors évidement Nicolas Winding Refn a ses fans et certains devraient déja criser à la lecture de ces premières lignes… Pourtant ce n’est pas faute d’apprécier de nombreuses choses chez ce réalisateur, à commencer par son regard artistique incroyable si bien que ce s’il propose ne se retrouve pratiquement nulle part ailleurs, rendant son cinéma unique. Son choix des musiques également font de lui un réalisateur qui ne laisse rien de côté et certainement pas le choix musical à chaque fois très réussi comme c’est encore le cas ici.
Le choix de ses acteurs est aussi intéressant et prendre Elle Fanning s’avère ici un très bon choix dans la mesure où elle incarne l’innocence même si bien que son évolution est frappante au fur et à mesure de l’avancée du film. D’un autre côté et dans un film qui se veut incroyablement sexy de par son esthétisme et le choix de ses actrices, je ne parviens absolument pas à apprécier Jena Malone qui m’ennuie au plus au point et casse pour moi un peu l’aspect sexy du reste du casting (bien entendu cela est libre à l’appréciation de chacun et beaucoup pourront lui trouver du charme là où elle me laisse totalement indifférent).
Donc oui The Neon Demon comprend de très jolies choses, mais je suis de ceux à s’ennuyer dans un musée où l’histoire est connue, usée jusqu’à la corde et ce quand bien même une dernière toile originale arrive, transformant l’exposition en quelque chose d’étrange. Oui, la dernière fresque ne parvient pas à me faire oublier que je viens de passer 1h45 à regarder ma montre d’autant que cette dernière peinture, aussi jolie soit-elle soit si proche du grotesque.
The Neon Demon passe donc difficilement pour moi et alors que souvent on réclame de laisser une grande liberté aux réalisateurs, pour le coup avoir un producteur ou un studio pour calmer les ardeurs de NWR et lui imposer un scénario plus rythmé et intéressant ne pourrait finalement qu’être bénéfique. Alors aurions nous l’espoir d’avoir un très très grand film où histoire et esthétisme se retrouveraient enfin…
Nicolas Winding Refn est un très grand réalisateur, cela ne fait aucun doute et sa vision est intéressante mais il est évident qu’il est incapable selon moi de se contrôler, de se retenir un peu au risque finalement de tomber dans ses propres travers et de faire constamment la même chose. Malheureusement ce qui m’avait tant plus dans Drive m’ennuie déjà deux films plus tard me laissant craindre une lassitude du public très prochainement sauf pour les aficionados, aveuglé par la beauté finalement bien extérieur d’un film.
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