Twitter : #ToutSimplementNoir
Titre VO :
Réalisateur : Jean-Pascal Zadi et John Wax
Acteurs : Jean-Pascal Zadi, Fary, Caroline Anglade
Durée : 1H30
Date de sortie : 8 juillet 2020
Il faut aussi « oser » pour parler des choses et dans cette époque qui se veut de plus en plus lisse, où les gens préfèrent se créer un monde futur dans le déni, il y a des oeuvres comme Tout simplement noir qui osent aller titiller du sujet sensible via l’humour.
Film forcément dénonçant ce que subit régulièrement les noirs en France via aussi bien du racisme à grande échelle que du racisme dit « Quotidien », Jean-Pascal Zadi dénonce de manière intelligente.
Car c’est une des forces du film, celle de nous montrer les différentes situations aussi bien interprétées par les blancs (entre autre la scène incroyable du casting) que par des noirs. En effet, on ressent également du racisme et même un peu de misogynie chez le personnage de Jean-Pascal Zadi même si au départ il ne s’en rend pas spécialement compte. C’est au détour de ses rencontres et via sa femme qu’il va lui aussi évoluer pour nous expliquer entre autre que c’est (aussi) via le dialogue que l’on s’améliore.
Mais il est important pour le spectateur de réfléchir un minimum après avoir vu le film et de ne pas oublier qu’il y a du racisme et de l’opportunisme partout, que ce soit chez les blancs que chez les noirs.
Si l’on prend le cas du personnage interprété par Fary, on sent clairement la personne qui ne se soucie pas vraiment de la cause, mais y voit un moyen de se donner une belle image et si évidemment cela sert à dénoncer certains comportements que l’on voit chaque jour venant des blancs à l’encontre des noirs, n’oublions pas que l’opportunisme n’a pas de couleur.
Ceci est évidemment un des exemples parmi un grand nombre de situations que compte le film montrant que derrière « La blague » se cache quand même une belle réflexion sur notre monde actuel.
Clairement, Tout simplement noir n’est pas un film à simplement prendre au 1er degré et le savoir, le voir, le comprendre est nécessaire.
Sur le plan technique, l’aspect documentaire donne un côté un peu amateur (voulu) et la réalisation comprend quelques faiblesses de rythme, mais de manière générale on passe un bon moment, on rigole de certaines situations et l’on sort avec (on l’espère) un regard différent.
Du bon cinéma français.
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