Critique de Utøya, 22 Juillet

Utøya 22

9.1

Scénario

8.0/10

Réalisation

9.5/10

Casting

9.9/10

Les pour

  • Un véritable choc
  • Un casting incroyable
  • Une réalisation intelligente et forte

Twitter : #Utøya22Juillet @etrangefestival #EtrangeFestival

Titre VO : Utøya 22

Casting : Andrea Berntzen, Brede Fristad, Sorosh Sadat,

Réalisateur : Erik Poppe

Durée : 1H33

Date de sortie :  14 novembre 2018

Difficile de parler de ce film à chaud comme j’ai l’habitude de le faire en général en fin de projection, mais à l’image du reste de la salle, je suis en semis état de choc.

Utøya 22 juillet est un film fort, très fort.

Est-ce parce que du sang coule, est-ce parce que le film va loin dans l’horreur… Non puisque l’on pourrait même dire que l’on ne voit pratiquement rien. Et c’est là la grande force de ce film, celle de se concentrer sur les personnages plus que sur la barbarie qui se déroule non pas sous nos yeux mais à notre écoute.

Ainsi, si la caméra se positionne à hauteur humaine et nous fait suivre l’héroïne du film pratiquement en corps à corps, comme elle on ne va pratiquement jamais voir la menace mais simplement l’entendre et c’est bien suffisant que pour nous faire froid dans le dos.

Chaque coup de feu ou cris se faisant entendre devient dès lors une déchirure profonde et procurant même un sentiment d’impuissance incroyable ressentit de par la proximité qu’instaure le réalisateur avec ses personnages. On en vient à vivre la terreur autant que les protagonistes du film et cela en est effrayant.

Pour que cet effet fonctionne, la réalisation était importante, mais plus encore le jeu d’acteur se devait d’être parfait et l’on peut clairement parler d’une révélation concernant Andrea Berntzen incroyablement captivante et délivrant une performance incroyable d’autant que le tout devait être éprouvant à jouer.

Elle est bien aidée par le reste du casting de très bonne qualité puisque le groupe de jeunes comédiens est crédible et retranscrit à chaque instant la peur.

Que dire de plus si ce n’est que les longs écrans noirs en fin de film (juste avant le générique) ne semblent pas superflus, mais nécessaires pour ainsi nous laisser respirer quelques secondes avant de retrouver les lumières de la salle.

Utøya 22 est un grand film et le plus étrange est sans doute sa présence au festival tant le film n’a finalement rien d’étrange.

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