Critique de Young Hearts

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Titre VO :

Réalisateur : Anthony Schatteman

Acteurs : Lou Goossens, Marius De Saeger, Geert Van Rampelberg

Durée : 1H37

Date de sortie : 19 février 2025

Young Hearts est le premier long métrage d’Anthony Schatteman en tant que réalisateur et marque les premiers pas en tant que comédiens pour Lou Goossens et Marius De Saeger. Il est crucial de noter cela, car rien ne dénote l’aspect « neuf », tant la mise en scène d’Anthony est remarquable et le jeu de Lou et Marius est exceptionnel.

Bien que l’idée de prendre conscience des sentiments complexes à l’adolescence ne soit pas nouvelle, Young Hearts se distingue principalement par sa poésie, son authenticité et surtout sa simplicité.

C’est assurément la plus grande qualité de ce film et du cinéma belge en général : ils n’ont pas besoin de forcer les choses ni d’user de grands moyens pour finalement transmettre une belle histoire, dépeindre la vie !

Avec un casting de qualité, c’est surtout la prestation impeccable du jeune Lou Goossens qui nous captive, offrant une gamme d’interprétation impressionnante. Il est touchant et précis tout au long, vibre et surpasse l’ensemble de la distribution. Bien que Marius De Saeger, son principal compagnon de jeu, soit assez bon, il n’arrive cependant jamais à atteindre le même niveau que Lou.

L’histoire veut que le casting adulte soit en retrait, mais quand il est à l’écran, ce dernier est très bien.

Sur le plan de la réalisation, il faut noter l’exactitude et la subtilité que Anthony Schatteman a apportées tant aux images qu’au scénario. Pour son premier long-métrage, le réalisateur opte pour la retenue, évitant la surenchère et réussit surtout à saisir toute la délicatesse de ses acteurs.

Il convient également de mentionner une magnifique séquence de cabaret où l’on peut écouter une interprétation émouvante de J’aime la vie de Sandra Kim. Cette séquence, qui a principalement pour but de démontrer pourquoi Alexander se sent finalement en paix avec sa sexualité (ayant évolué dans cet univers), offre également à Elias l’opportunité de mieux se comprendre.

Young Hearts est l’un de ces films délicats, superbement joué et qui, finalement, possède une telle essence belge qu’on en veut encore plus.