Critique du film « Salaud on t’aime »

Salaud on t'aime

7.7

Scénario

7.0/10

Réalisation

7.0/10

Casting

9.0/10

Les pour

  • Cating de qualité

Les contre

  • A top vouloir en faire... ca se plante

Twitter : #SalaudOnTAime

Titre VO :

Réalisateur : Claude Lelouch

Acteurs : Johnny Hallyday, Sandrine Bonnaire, Eddy Mitchell

Durée : 2H04

Date de sortie : 2 avril 2014

Un photographe de guerre et père absent, qui s’est plus occupé de son appareil photo que de ses 4 filles, coule des jours heureux dans les Alpes avec sa nouvelle compagne. Il va voir sa vie basculer le jour où son meilleur ami va tenter de le réconcilier avec sa famille en leur racontant un gros mensonge.

C’est à l’occasion d’une avant-première prestigieuse, à l’UGC Normandie, en compagnie de nombreux VIP, que nous avons pu découvrir ce film, 44ème réalisation d’un grand Monsieur du cinéma français, Claude Lelouch. La séance a d’ailleurs été présentée par le réalisateur en personne, qui est revenu sur scène à l’issue de la projection en compagnie d’une grosse partie du casting, sous les acclamations du public. Pour revivre cette avant-première en photos et vidéo, c’est par ici !

Jacques Kaminsky est un photographe réputé, qui a baroudé à travers le monde au cours d’une carrière des plus riches, ramenant des clichés qui ont fait le bonheur de la presse. Retraité, il souhaite se poser et profiter du calme de la montagne. Au cours de la visite d’un immense chalet, le Domaine de l’Aigle, il a un double coup de coeur. Pour la propriété, qu’il achète, et pour l’agent immobilier qui lui a fait visiter les lieux : Nathalie. Il profite d’ailleurs du déménagement pour se séparer de sa dernière compagne, qui préférait rester à Paris… Heureux de profiter de l’air pur, de paysages magnifiques, et d’un couple de gardiens à son service, Kaminsky souffre néanmoins d’une chose : l’absence de ses filles. Printemps, Eté, Automne et Hiver, qu’il a eues avec quatre femmes différentes, dans des contextes différents, sont maintenant indépendantes, vivent leur vie, et au final il leur a consacré très peu de temps… au point que les relations sont pour le moins tendues avec la plupart d’entre elles. Maintenant qu’il a du temps, beaucoup de temps, et un grand chalet qui peut accueillir beaucoup de monde, Jacques rêve d’une chose : que ses filles viennent passer des vacances chez lui. Il les appelle une par une mais doit se rendre à l’évidence… aucune d’elle n’a réellement envie de venir le voir… Venu passer quelques jours au Domaine de l’Aigle, son meilleur ami (et médecin) Frédéric Selman a une idée. Sans rien dire à personne, il invente un prétexte médical pour que les quatre saisons rappliquent illico. A la plus grande surprise (et au plus grand bonheur) de leur père. Mais un mensonge peut avoir des conséquences lorsqu’il est révélé…

Quatre saisons, quatre filles...
Quatre saisons, quatre filles…

Johnny Hallyday et Eddy Mitchell réunis, on jurerait aussitôt que c’est pour un concert. Mais quand on découvre que c’est pour un film, forcément on est curieux… D’autant plus qu’avec un réalisateur de la trempe de Claude Lelouch derrière la caméra, il y a de fortes chances que ce soit intéressant… Malgré sa filmographie impressionnante, j’ai au final vu très peu de films de Claude Lelouch (je sais, c’est pas bien, mais c’est comme ça). Je ne peux donc pas dire si ce « Salaud on t’aime » est un pur Lelouch ou s’il a changé de style. Le film m’a plu ! C’est une histoire de famille, sans grande originalité, sans grande révolution, mais racontée et filmée avec justesse, interprétée avec talents par une belle brochette d’acteurs. Les images de la montagne sont magnifiques, la musique colle bien au film, et on se prend d’intérêt pour ce « pauvre » père de famille qui rame pour reconquérir ses filles sans savoir que son meilleur pote a tout organisé à sa façon, pas très proprement… Oui j’ai été convaincu par Johnny acteur, il faut bien le dire. Ce n’est pas la performance de l’année certes mais il était attendu au tournant et je pense qu’il a rempli son contrat. J’ai quand-même eu un peu peur, aux deux tiers du film (et je ne suis pas le seul), lorsqu’un rebondissement fait que le film change complètement de registre, donnant parfois l’impression de s’égarer… Mais heureusement Claude Lelouch retombe sur ses pattes et au final c’est la satisfaction d’avoir vu un bon film qui prime.

Avis de Chris

Assez proche de Vincent, ce film sera parvenu à me plaire et me toucher pendant environs 1H00.  En effet la relation entre le personnage de Johnny Hallyday et ses filles est vraiment pas mal et notre rocker national nous offre une prestation vraiment magnifique. Malheureusement un événement va survenir dans le film et alors qu’il aurait été bon de terminer là dessus, Claude Lellouch va s’emmêler les pinceaux et nous sortir une seconde partie totalement loupée et qui ressemble plus à du remplissage qu’autre chose. Il gâche ainsi en 30 minutes tout ce qui faisait la beauté et la force de son film.

Au final et comme on reste souvent sur la fin d’un film comme souvenirs, cela aura tournée une belle expérience cinéma en désastre. Très déçu au final.

Avis de Charlotte

Johnny et Eddy sont sur un écran… Je ne vais pas répéter ce qui a été dit plus haut, je partage le même ressenti que Vincent, j’ai aussi été déstabilisé lorsque sur les 20 dernières minutes de film Claude Lellouch tente une reconversion, maladroite en polar. Mais peut on lui en vouloir d’avoir osé, voulu se faire plaisir peut être en touchant un autre registre de film ? Non. C’est maladroit certes mais on oublié vite ce détail. Les images sont absolument magnifiques, notamment l’environnement naturel qui est parfaitement mis en valeur et Johnny prouve qu’il joue bien son rôle d’acteur (j’en ai oublié le fameux rockeur pendant 2h, c’est dire) et il n’y a rien à redire là dessus. Quant au duo avec Monsieur Eddy, c’est une véritable sucrerie. (Bonus: ils chantent ! Petit clin d’œil délicieux du film…). Outre ces deux monstres sacrés, il faut souligner la radieuse Sandrine Bonnaire, qui se fait trop rare sur nos écrans. Un bon film donc qui, sans être révolutionnaire ni véritablement mémorable, nous fait passer un très bon moment et c’est très bien. 

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