Twitter: @PatheFilms #LaBelleEtLaBete
Acteurs: Vincent Cassel, Léa Seydoux, André Dussollier, Eduardo Noriega, Myriam Charleins, Audrey Lamy, Sara Giraudeau
Réalisateur : Christophe Gans
Date de sortie: 12 février 2014 (1h52min)
Bande annonce:
Christophe Gans a eu les yeux plus gros que le ventre en s’attaquant à une histoire aussi belle et populaire que « la belle et la bête » et s’il démontre combien il reste un réalisateur exceptionnel dans sa façon de filmer et de mettre certaines choses en avant, il se retrouve avec cette adaptation devant un scénario on ne peut plus mauvais desservi par un casting vraiment catastrophique.
Commençons donc par là et parlons de Léa Seydoux. Plus elle apparaît à l’écran, plus on comprend que ce n’est pas une actrice, car incapable de dégager la moindre émotion. Elle ne sait tout simplement pas jouer la comédie et seul son beau visage fait qu’elle décroche des rôles (et sans doute une aide familiale). Tant pis si cela ne va pas plaire mais il semble ne faire aucun doute qu’elle a été poussée par son père Jérôme Seydoux, producteur du film et co-président de Pathé qui distribue le film, car une telle erreur de casting pour un premier rôle ne peut avoir d’autre explications. La question est donc: jusqu’où un réalisateur aussi doué que Christophe Gans doit-il aller pour pouvoir faire son film ?
L’autre rôle important du film est bien entendu celui de la bête et si Vincent Cassel s’en sort honorablement, il n’en est pas moins en dessous de ce que l’on pourrait attendre d’un tel personnage. Ainsi pour une bête, il n’est jamais effrayant, a une voix bien trop douce et une façon de parler bien trop linéaire n’apportant là, lui aussi aucune subtilité ou de compassion.
Et puisque l’on parle de la bête, on se dit qu’elle doit être vachement en chaleur puisqu’il tombe amoureux en 10 secondes chrono du bout de bois qu’est Léa Seydoux. Je vous rassure, le personnage de Belle va, elle tomber amoureux aussi vite en voyant la bête manger un sanglier… Allez comprendre !
Mais cela ne s’arrête pas là puisque l’on essaye de nous faire passer Audrey Lamy pour une jeune fille de 20 ans alors qu’elle en affiche facilement 35 et à qui on a clairement demandé de nous faire le best off de ses plus grandes grimaces. Résultat, on se retrouve devant scène de ménage au moyen âge.
André Dussolier est lui bien en dessous de ce qu’il est capable de faire et comme le reste du casting n’apporte aucune émotion. Pour un père aimant, il semble plus tenir à coeur à son argent qu’à ses enfants.
A ce sujet on retrouve beaucoup plus de tendresse, d’empathie, de nuances de jeu et d’émotions dans la version du conte signée Disney, pourtant un dessin animé, que dans cette adaptation d’une froideur incroyable.
A côté du casting, il y a aussi un gros problème au niveau du scénario. Ce dernier n’est vraiment pas bon. Entre un début dont on se serait bien passé car au final on se contre fiche après 10 minutes de l’histoire des ex riches devenus pauvres ou encore de la rivalité entre les frères et un mec dans un bar dont personne ne se souviendra du nom… On a tout du long cette impression d’ajouts à l’histoire pour tirer le tout sur 2H00 alors que tout aurait pu être emballé en 1H00. Parfois aller à l’essentiel n’est pas plus mal, chose qui n’est pas du tout le cas ici. Le début se révèle ainsi d’une longueur pratiquement insupportable.
La fin est on ne peut plus mauvaise avec des géants sortis d’on ne sait où totalement ridicules, des méchants expédiés en 2 minutes là où une fois encore ceux ci étaient vraiment bien développés dans le film de Disney. Tout le monde se souvient de Gaston alors qu’ici et 2H00 à peine après avoir vu le film, je serais incapable de vous citer le nom du mec à la balafre, censé être un des méchants du film.
Heureusement tout n’est pas mauvais et comme je le disais plus haut, donnez une caméra à Christophe Gans et il vous offrira des merveilles. De ce point de vue là, aucunes déceptions à avoir au niveau de la réalisation avec de superbes images, de superbes décors ou encore des plans au ralenti vraiment magnifiques (on aime ou pas, moi j’adore).
Autre bonne chose du film, la musique assez jolie, même si elle ne restera pas dans les souvenirs, elle colle parfaitement à l’univers et surtout aux images.
Seule erreur de réalisation, celle de prendre le spectateur pour un con en ne dévoilant pas de suite le visage de Belle lisant l’histoire à ses enfants car a moins d’être un idiot complet on le capte après 2 secondes donc ce faux suspens est ridicule. Il en va de même du fait de cacher le visage de la bête quand celui ci est en gros sur l’affiche…
Enfin il y a l’histoire d’amour… Oui mais quel amour ? Il n’y a absolument aucune alchimie entre la belle et la bête, aucune construction et ils semblent tomber amoureux l’un de l’autre comme ça sans la moindre raison. Une fois encore, dans le Disney qui dure à peine 1H30, toute cette partie là était développée et l’on assistait vraiment à la naissance d’un amour. Ici au moment où Belle dit à la bête l’aimer… On se demande juste si elle a pas juste envie de tirer un coup car on y croit pas une seconde !
Chaque grand réalisateur a son petit bide et si Jean-Pierre Jeunet avait son « Micmacs à tire-larigot», Christophe Gans aura son « La Belle et la bête ».
En tout cas on souhaite vraiment retrouver le réalisateur avec une histoire originale et libre de s… oui je reste convaincu que le casting de Léa Seydoux a été poussé !
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